Dans la série : Les Septs Soeurs

Chant 1: L'abandon

14 May An -I — Zoe Tinùviel

Chant 1: L'abandon

Un jour naquirent sept soeurs en un pauvre village
Putain ce dit le père, il était très furax
Pour nourrir ces pécores, ca va taxer un max
Les parents décidèrent de consulter un sage

Long était le chemin qui menait à la ville
Le sage, dit la mère saura nous conseiller
Son mari rigola, qu'il nous donne plein de blé
Sinon nous abandonnerons les filles dit-il

Sa femme pleura beaucoup car ses filles elle aimait
Mais à l'avis de son mari elle se rangea
Après que de la quitter il la menaça
Une de ses filles au moins garder elle souhaitait

A cela le mauvais homme lui rétorquat
Impossible car si une seule fille nous gardons
A la ressemblance de leurs jolis minois
C'est sur nous que les gens porteront leurs soupçons

En pleurs, de tous les noms son mari elle traita
Mais ni pleurs nis cris ne lui firent changer d'avis
Plus têtu qu'un âne son parti était pris
Enfin à la ville l'équipage arriva

Mais on était dimanche, le sage n'était pas là
Déçus, ils décidèrent, sans bruit d'abandonner
L'un de leurs enfants sur les marches dans le froid
Le sage dit le père saura bien l'éduquer

Devant l'église la deuxième ils laissèrent
Sans scrupules cette fois la troisième ils posèrent
A l'ombre d'un arbre dans un paturage
Puis à l'auberge ils mangèrent du fromage

En partant la quatrième ils oublièrent
La cinquième qui avait faim se mit à hurler
Ne voulant pas sur eux l'attention attirer
Vite fait, à l'eau du fleuve ils la jetèrent

Dans un chariot le père la sixième posa
Pour la septième très fort sa femme insista
Voulant qu'un sort meilleur que ses soeurs lui soit fait
Les parents ingrats la laissèrent près du palais

En partant le mari à sa femme acheta
A un commercant quelques beaux rubans de soie
De leur masure ils reprirent le long chemin
Abandonnant les jeunes enfants à leur destin.