Dans la série : Les Septs Soeurs

Chant 3: Calliope, L'Envie

26 May An -I — Zoe Tinùviel

Chant 3: Calliope, L'Envie

La deuxième fille près de l'église abandonnéé
Fut par le curé du village retrouvée
Soucieux de son prochain il nourit la petite
Puis s'informa du lieu ou ses parents habitent

Personne et pour cause, ne put le renseigner
Contraint de la garder, il dut se résigner
Il fut fort terrifié quand il vit que de vit
Point elle n'avait, forcément c'était une fille

Dans le village il fit croire qu'un garçon
abandonné pleurant il avait recueillit
Car des filles religion le contact interdit
Et le pauvre curé était fort pudibond

L'église en ce temps là bien souvent est déserte
D'ancien dieux régnaient, et peu nombreux ses fidèles
A croire comme lui que fille est de l'âme perte
Telle religion c'est vrai, n'appelle guère au zèle

A l'enfant il donna le nom de Calliope
Et à ses sept ans en fit un enfant de coeur
La messe elle n'aimait, pour le curé son malheur
Ingrate se dit le curé, tu es une salope

Mais là n'était pas la véritable raison
Du peu de foi de sa petite protégée
Aux sermons biens tournés, Calliope préférait
Les robes de dames, les parfums qui sentent bon

En un garçon obligée de se travestir
Les parures des filles de son âge elle enviait
Les bijoux les perles faisaient ses yeux reluirent
Et son état forcé, bien fort elle maudissait

Un jour, sa tête pleine d'envies de babioles
Il naquit en son coeur une très grande rage
Ayant appris du curé l'art de la parole
Sans détours elle lui tint à peu près ce langage

Oyez Monsieur curé ces paroles censées
Vous vous dites admirateur de la vérité
Qui des grands tourments de l'enfer nous gardera
Expliquez moi alors pourquoi mentir je dois

Le curé fut par ses paroles impressioné
Par sa faute la petite risquait d'être damnée
Pour se racheter en parures il se ruina
Car ses dons, l'envie de Calliope n'éteignaient pas