Dans la série : Les Septs Soeurs

Chant 14 : Le jardin des Hespérides

14 Juyllet An -I — Zoe Tinùviel

Chant 14 : Le jardin des Hespérides

Terpsichore devant Tanos se présenta
Le bruit du grand exploit par sa sœur accomplit
L’avait précédé et elle se l’attribua
Vois grand roi comment de tes épreuves je ris

Celui-ci, renfrogné dit : soit, forte tu es
A la prochaine épreuve tu feras un bide
Car les pommes d’or du jardin des Hespérides
Tu dois aller chercher et me les ramener

Elles étaient les filles de l’Etoile du Soir
Et loin en Afrique usaient de leur savoir
Pour cultiver un jardin aux arbres fleuris
Qui grande merveille donnaient de dorés fruits

Long fut le chemin que Terpsichore entreprit
Aux confins de la terre ses jambes la portèrent
Jusqu’au jour où le grand géant Atlas elle vit
Lui qui portait le ciel sur ses épaules de fer

Elle lui dit bonjour, tu tiens le ciel vraiment bien
Aux portes du jardin, enfin, elle arriva
De hauts murs l’encerclaient, un dragon pour gardien
Ne sachant comment entrer, Terpsichore dansa

Telle était sa grâce, que les jardinières
Ravies du spectacle l’invitèrent à entrer
Beau est le jardin, mais la vie est austère
Pour vous amuser, j’ouvrirai un cabaret

Ainsi, Terpsichore revint à son métier
L’auberge elle tenait et aussi elle dansait
Les Hespérides leur argent dépensaient
Ce fut un jeu d’enfant que de bien les plumer

Et quand tout leur argent elles eurent dilapidé
Terpsichore décréta l’auberge est fermée
Ni pleurs ni cris ne purent lui faire changer d’avis
Il est hors de question de payer à crédit

Les belles jardinières envoyèrent émissaire
L’auberge de rouvrir, en pleurs, elle supplia
Si vous pouvez payer, cela je veux bien faire
Car sans argent, commerce ne tournera pas

Les Hespérides, réunies en grand conseil
Se décidèrent à vendre quelques pommes d’or
A la belle en échange de son oseil
Ainsi, voyez, elle ne fut point avare à tort