Dans la série : Les Septs Soeurs

Chant 15 : Les chevaux de Diomède

15 Juyllet An -I — Zoe Tinùviel

Chant 15 : Les chevaux de Diomède

Diomède était un roi qui vivait en Thrace
Uranie eut pour mission de lui ôter vie
Après qu’au tyran les pommes d’or elle remit
Lui disant : méchant tu perdras bientôt ta place

Tuer ce grand roi n’était point chose aisée
Car autour de son palais, dans un grand fossé
De nombreuses juments vivaient, aux naseaux fumants,
Aux dangereux sabots et aux tranchantes dents

Ces grandes cavales, le maître nourrissait
De beaux morceaux de viande complètement crus
Mais plus que l’aloyau, les chevaux adoraient
Les prisonniers vivants que le roi jetait nus

C’était pour les bêtes un grand jour de fête
Quand leur était jeté un pauvre condamné
Qui dans d’atroces souffrances était dévoré
Par les juments voraces, jusqu’à la moindre miette

Ce n’était pas là certes leurs repas ordinaires
Ceux-ci se composaient de viandes d’animaux
Livrés chaque semaine par de nombreux serfs
Il fallait des troupeaux pour nourrir ces chevaux

Vaches, cochons et bœufs en quartiers découpés
Dans un vaste hangar ensuite entreposés
Les caprices du tyran, la montagne de chairs
Ecœurant amoncellement, sert à satisfaire

C’est de nuit qu’Uranie entra dans l’entrepôt
Ayant beaucoup marché la belle avait grand faim
La pitance des chevaux fut pour elle un festin
Quand elle eut fini, il ne restait que des os

Les bêtes enragées furent vite très affamées
Et Diomède criait qui donc m’a volé ?
Pour nourrir ses chéris, il vida ses prisons
Sans même pouvoir faire taire leur appétit glouton

Les servants du château, à leur tour ils mangèrent
Les soldats il jeta, mais ca ne suffit pas
A court de munitions, il lança sa belle-mère
Sa femme et ses enfants, tout le monde y passa

Les chevaux affamés, il voulut raisonner
Vous deviné bien ce qui alors arriva
Le termina sa vie dans un estomac
Uranie repue put en son pays rentrer