Le soleil se couchait enfin, une nouvelle ère allait s'ouvrir... à ses pieds...l'armée de son peuple et de ses alliers... 50.000 cavaliers, 200.000 fantassins, 2.000 chars de guerre... et aussi là une centaine d'éléphants carthaginois, il distinguait même l'armure d'argent de Loolius, son fidèle allié qui brillait aux derniers rayons de l'astre mourrant...
Plus à l'Est, à quelques encablures de la plage, cinglait la flotte de l'empire, 500 galères prêtes à lâcher les feux grégeois dévastateurs à son signal... si tant est que l'Amiral Mytilénius obéisse à ses ordres, pour une fois...
Le généralyssime yssois Paxatagorius observait la grande armée de l'empire... son armée !
Une jeune femme s'approcha lentement de lui, portant les attributs de général de cavalerie et les armoiries de son clan.
Paxatagorius (P) - Aaaah général Tinùvielus... quelles nouvelles ?
Tinùvielus (T) - Et bien, les troupes du rebelle Ravelinus ont décidé de rejoindre notre clan, nous pouvons donc compter sur ses 2.000 caillasseurs nubiens.
P- ah... ces romains auront du paver à retordre avec ceux là...
T - La légion de Méthosius a été repérée par nos éclaireurs à 1000 stades à l'ouest de notre position....
P - Il tente de rejoindre Rome avant nos troupes... l'imbécile, nous enverrons Loolius à sa rencontre, il regrettera amèrement d'avoir abusé de ma femme lors du sac de notre citée... T - Mais, n'avez vous pas répudié votre femme parce qu'elle était plutôt d'accord ? Paxatagorius lui lance un regard noir et lourd de sens... Tinùvielus recula en tentant de garder contenance...
T - Heu... et que faisons-nous pour Georgius ?
P - le félon slaviste finira écartelé et noyé dans l'ydel comme il le mérite... nous le rechercherons après avoir raser Rome... mais au fait où est Aspasius, je n'ai pas envi d'être seul ce soir...
T - Elle... s'amuse avec quelques soldats...
P - quelques ???
T - enfin, quelques dizaines quoi....
A quelques kilomètres... enfin je veux dire stades, de là, l'empereur Clemius Le Grand passait en revue ses légions... 400.000 hommes en étincelante armure attendaient, fiévreux, la bataille...
Clemius (C) - Billouius... Billouius, où es-tu mon bouffon ....
Un bossu borgne et vérolé apparaît....
Billouius (B) - Que puis-je pour vous puissante majesté de tout le monde connu... ???
C - imite-moi le Paxatagorius... il m'amuse tant de dénigrer mes ennemis avant la glorieuse bataille...
Et Billouius entame une singerie digne des plus grands contorsionnistes faciaux....
Plus au sud, Ravelinius tenait conseil avec son état major.
Ravelinius (R) - Kaiserus, mon plus grand lieutenant, aujourd'hui... enfin, demain sera un grand jour, celui où nous verrons les pavés accéder au titre d'armes du prochain millénaire... ben en fait le premier d'ailleurs...
Kaiserus ne répondit rien... ce qui était tout à fait normal car muet depuis le jour où l'ignoble prince byzantin Isaacus lui avait fait trancher la langue... de toute façon, comme le dit isaacus : " il racontait tellement de conneries que ça manquera à personne " parole visionnaire s'il en faut car personne ne se plaint jamais de la mutilation de ce pauvre Kaiserus, pas même son chef Ravelinius qui envoya même des chocolats pralinés (denrée fort rare au premier siècle avant JC Delmonte) au prince byzantin... mais ceci est une autre histoire...
Le décor était en place, les acteurs présents et la scène aménagée... tout pouvait commencer....
La suite dans le prochain épisode de cette sublymissime saga pseudo- hystorique...