Dans la série : Premier festival du Court Métrage ydéen

GLADIATORUS (troisième partie)

26 Mars An I PSD — Lool de Virion

Les Canons de Navre à Rome !

Les premiers rayons d'un immense soleil orange illuminent une armée en marche...Le généralyssime Paxatagorus mène une immense foule de soldats, cavaliers et éléphants vers l'orgueilleuse cité de Rome...
La vue prend de la vitesse, nous faisant découvrire en vol en rase motte la plaine et, bientôt, les remparts de Rome, la vitesse diminue et s'immobilise devant une fenêtre de la Villa Rosa de Clemius Le Grand. Clemius semble soucieux, il a revêtu ses plus beaux habits de soldats. Schweinwaldus se tient à ses côtés, stoïque...

Un bruit se fait entendre et une porte de bois sculptée s'ouvre. Un inconnu entre à son tour.

Inconnu - Mes respects, mon Empereur.
Clemius - Enfin, vous voici Navre Kraspoutinus...
Kraspoutinus - J'arrive tout juste de Syracuse sire, la ville était envahie par les troupes yssoises.
Clemius (furieux) - A part cela, qu'as-tu d'autre à dire ???
Kraspoutinus - j'apporte une arme avec moi, fruit du grand génie des Syracusains... ils appèlent ça des canons...
Clemius - Aaaah, je comprends pourquoi le scénariste t'as appelé Navre Kraspoutinus pour pouvoir faire un mauvais jeu de mot avec le titre de l'épisode...
Kraspoutinus - ouaip, mais voila comment ça marche...

Pendant ce temps sur le dos ahanant d'un éléphant blanc de Carthage, Loolius avait invité le général Tinùvielus à prendre un thé à la menthe.

Loolius - Mais enfin ma toute belle, pourquoi refuse-tu ?

Tinùvielus le repousse gentiment de la main, tout en dégustant son thé avec un sourire entendu aux lèvres.

Loolius - allons, ma chère, je vous offre un royaume, une citée, un empire richesses et pouvoir... et un homme dont la magnificence du torse imberbe n'a que Paxatagorus comme comparaison...
Tinùvielus - Je ne suis pas sur que les spectateurs aient bien compris le sens de ta dernière phrase...
Loolius - j'm'en fou des spectateurs... allez, juste une nuit et si ça te plait pas je laisse tomber...
Tinùvielus (souriante) - D'accord, une nuit...
Loolius (sautillant et manquant de passer par-dessus bord) - ouaip...tu le regretteras pas...
Tinùvielus - ...seulement si tu atteins le capitole avant moi...
Loolius - Alors rendez-vous au capitole et à demain soir...

Il lui baise la main avant de descendre rejoindre ses troupes, laissant la général yssoise se laisser choire dans des coussins de soie en poussant un soupir de plaisir...

Mais déjà le soleil dardait ses puissants rayons sur la plaine d'Italie. L'armée titanesque des yssois était en vue de Rome et Clemius, au devant de ses légions d'élite, observait les armes de ses adversaires, brillantes promesses de terribles exactions...

Clemius - A ton avis Schweinwaldus... ?
Schweinwaldus - L'attaque viendra de front...
Clemius - ... alors pourquoi avoir positionné nos troupes d'élite à l'Est ?
Scweinwaldus - C'est là que Loolius attaquera avec ses éléphants... seuls nos soldats d'élite auront les tripes de s'opposer à son avancée.
Clemius - Soit, et pour...

C'est à cet instant que retentit au loin, une corne de brume.

Clemius - impossible, ils sont encore à 3 stades au moins...
Schweinwaldus - La mer, ils attaquent le port... maudit soit ce Mytilénius...

En effet, au même moment, les puissantes galères yssoises pulvérisaient les pauvres trirèmes romaines, l'abordage des navires était mené par les troupes maritimes d'élite du commandant Moltiérus, les Apnéistes-tricyclistes, au rythme d'une Bossa Nova endiablée... En moins de 5 minutes, sur l'écran, il ne reste rien de l'orgueilleuse flotte romaine... Ys est maîtresse des mers...

Mytilénius - Et bien voilà un bon boulot de fait... il ne reste qu'a ces terrestres à prendre la ville... Préparez les catapultes...
Soudain un bruit de tonnerre éclate non loin de " L'Absinthe Délirante ", le navire amiral yssois, et " l'Opium Frelaté " du capitaine Mac Connorus semble percuté par un lourd objet qui fracasse littéralement le gaillard d'avant...

Mytilénius - Allez me chercher ce con de scénariste, les romains n'avaient pas de canons...

Mais ses cris disparaissent dans le fracas d'un nouveau combat...

Paxatagorus est là, nimbé d'une irréelle aura de puissance...il semble invincible, son lourd chariot de guerre avance au sein de ses troupes, dont chaque homme salue avec déférence le grand généralyssime. Il arrive au niveau de quelques cavaliers dirigés par le général Tinùvielus...

Paxatagorus - Général, vous aurez l'honneur de mener l'attaque du Capitole...

Tinùvielus (semble affolée) - Heu...non, généralyssime...je...puis-je attaquer, je sais pas moi, le quartier des marchands de café ???

Paxatagorus (sérieux au possible) - Général j'ai dit que vous prendriez le Capitole et vous prendrez le Capitole.

Tinùvielus (déçue) - bien généralyssime...pour Ys.

Paxatagorus (s'éloignant) - Pour Ys... et de toute façon, les romains ne faisant pas le commerce du café...

Paxatagorus revient 30 secondes plus tard, à pied et en courrant...

Paxatagorus (passablement essoufflé) - J'allais oublier... (il reprend une digne posture militaire) à mon signal...déchaîne les enfers...

Et il repart en courrant...mais déjà les caillasseurs de Ravelinus décimaient les premières manipules qui avaient eut l'audace ou le sombre esprit suicidaire de se porter au devant des yssois.

Ravelinus - Alors ils foutent quoi...nom de Francoyvyllyon, Kaiserus, on a encore toute la Via Magna à dépavé alors dis à nos hommes de se grouiller...

Kaiserus -ouais, gueule pas, on y va...

Ravelinus (étonné) - Mais tu parles, je croyais qu'Isaacus de Byzance t'avais fait couper la langue...ou alors, c'est que tu es son espion...

Kaiserus (prenant un pavé) - et de Rome par la même occasion !

Un fratricide pugilat s'engage alors, les Ravelinniens ne sachant que faire, respectant autant leur chef que leur commandant en second cessent petit à petit de combattre...

Déjà les deux camarades d'hier sont blessés au sang, chacun armés d'un pavé, Ravelinus brandissant " Caillasse ", son fidèle pavé qu 'il a taillé lui-même...

Les deux guerriers sont agiles et se connaissent bien depuis toutes ces années, les passades d'armes sont violentes mais souvent parées. Lorsque soudain Kaiserus feinte, tombe à terre et, dans un ample mouvement hyperbolique vient asséner un violent coup de pierre dans la poitrine de son adversaire qui s'écroule, sans vie...

Kaiserus se retourne, le sourire grave...

Kaiserus - je suis désolé mon ami...cette victoire me semble bien vaine...
Ravelinus (avec une voix mourante) - Pas tant qu'a moi mon ami...

Kaiserus se retourne et reçoit " Caillasse " en pleine tête puis s'écroule mort, la pierre profondément incrusté dans le crâne...

Mais pendant ce temps, Loolius, à la tête des carthaginois, prend d'assaut les premières lignes ennemies, faisant fi du danger il fonce, à la tête de ses troupes, son éléphant (nommé blanche neige en raison de sa couleur) bouscule les légionnaires courageux... mais déjà, les pavés cessent de tomber, privant ainsi les Carthaginois d'une protection précieuse...çà et là, des pachydermes agonisant dans des mares de sang au milieu des corps romains broyés...

Schweinwaldus (s'adressant à son subalterne) - Ottus, prend une manipule et tente de me massacrer cet éléphant blanc et de tuer Loolius, avec son armure d'argent, il sera facilement repérable...

Et les légions romaines de réarranger leur dispositif de défense pour passer en quinconce...

Le généralyssime Paxatagorus est assaillit par des dizaines d'estafettes qui lui apportent des nouvelles du front, alors que le gros de ses troupes attend de pouvoir attaquer sous son commandement...

Tinùvielus (arrivant à cheval) - Paxa, c'est la cata...

Paxatagorus - Je sais, notre flotte est assaillie par des canons, les Ravelinniens ne nous couvrent plus et Loolius est en grande difficulté...

Tinùvielus - Et Loolius...

Paxatagorus - Il connaissait les risques, hier je suis allé le voir pour lui dire que les forces adverses seraient 10 fois plus nombreuses que prévu dans sa zone d'attaque, mais il m'a marmonné un truc comme quoi c'était plus proche du Capitole...

Tinùvielus se retourne pour se mordre les lèvres de remords...

Paxatagorus - les Romains ont réussi à reprendre l'avantage...nous n'avons que deux choix...attaquer et risquer de voir notre armée décimée, ou nous retirer avec la possibilité de renforcer nos positions et peut-être négocier...

Tinùvielus - nous avons sous estimer leurs hommes de moitié, en réalité l'avantage numérique est de leur côté, ce maudit Clemius à bien manoeuvré...

Paxatagorus (la mine sombre) - La logique nous impose une seule voie...

Pendant ce temps à la villa Super Prima, Clemius reçoit lui aussi les rapports de ses troupes.

Clemius - Et ben voilà, il fallait pas s'inquiéter autant que ça, c'est la déroute, les canons de Kraspoutinus font un véritable miracle sur les navires yssois et leur flotte sera bientôt anéantie...on pourra alors les retourner contre les troupes au sol...

Lilimiesse - Et nos légions...

Clemius - Les pavassages ont stoppé, comme Kaiserus nous l'avait promis... Loolius est tombé dans notre piège et Paxatagorus n'attaque pas...il n'attaquera pas, il sait que tout est perdu pour lui... Rome est sauvée...(il entame une petite danse) " Il ne peut plus rien nous arrivé d'affreux maintenant "...

Billouius fait alors son entré, le regard dans le vide...

Clemius (le visage radieux) - Ah, mon fou favori qu'on a pas vu depuis le premier épisode... ne fait pas cette tête...

Bilouius (affolé) - Ils...ils attaquent...

Clemius - mais oui, et nous gagnons...

Bilouius - Les yssois et Paxatagorus, ils attaquent...

Surpris, Clemius et Lilimiesse se précipitent sur un balcon pour assister à une magnifique scène (clou du film et qu'a coûté un tas de pognon, j'ai dépensé sans compter...)
200.000 Yssois, cavaliers, fantassins, chars de guerre et autre se précipitent vers 1.000.000 de Romains disposés en ordre de bataille au pied d'une colline... (la scène dure 2 minutes (j'ai dépensé sans compter)).

Une violente accélération propulse alors la vue depuis le balcon impérial jusqu'au devant du char de guerre de Paxatagorus...

Paxatagorus (hurlant) - J'ENMERDE LA LOGIQUE...

Le choc est terrible, les premières lignes romaines sont balayées comme des fétus de paille et les colonnes yssoises s'enfoncent comme dans du beurre... Mais bientôt, une violente pluie de flèches et surtout les remparts vivants que forment les légions lourdes bloquent l'avancée des yssois qui se retrouvent immobilisés et quasiment encerclés.

La cavalerie yssoise avec à sa tête la générale Tinùvielus fait des miracles, volant au secours des groupes épars de fantassins yssois débordés, couvrant ici un replis, menant là une attaque... La scène est apocalyptique, les vivants marchent sur les mourants éventrés pour repartir à l'assaut, les cavaliers débordant les murs d'acier qui se referme sur eux comme des mâchoires hérissées de piques... un peu partout, des feux grégeois brûlent et explosent, dévastant des zones entières du champs de bataille qui sont rapidement reconquises par les combattants survivants...

Les yssois se battent vaillamment et avec une dextérité bien supérieure à leurs ennemis qui sont alourdis par d'imposantes armures, mais les romains ont une tactique et un ordre de bataille implacable et une vue du ciel montre facilement que la tache bleue et pourpre que forme les troupes yssoises se réduit fortement dans la marée rouge des légions de la puissante Rome...

Pendant ce temps sur "L'Absinthe Délirante", le feu des canons à brisé les mats et la coque éventrée vomie des torrents de flamme...
Moltierus - Amiral, une centaine de nos navires ont réussi à s'éloigner hors de portée, mais " L'Absinthe Délirante " est perdue, et nous continuons à avancer vers le port... les prochains tirs vont nous pulvériser...

Mytilénius (stoïque) - quelle est la portée de nos catapultes ?

Moltierus - 120 brassées pourq ?

Mytilénius - Fait évacuer le navire et prend le commandement de la flotte.

Motltierus - Et toi... ???
Mytilénius - L'Amiral meurt, mais ne se rend pas...
Moltierus - C'est pas plutôt le commandant coule avec son navire ?
Mytilénius (posant une main amicale sur l'épaule de son commandant en second) - Tu m'auras toujours contredit mon cher Moltierus...maintenant, évacue, réunis les navires restant et prépare un débarquement en force dans le port...
Moltierus - Mais, et les canons... ???

Mytilénius se contente de sourire et s'avance sur le pont au milieu des flammes dans une vision absolument dantesque.
Moltierus s'exécute, la mort dans l'âme.

Plus loin, à l'Est, " Blanche Neige " gît dans une mare de sang, les troupes carthaginoises semblent proches de la défaite, mais quelques centaines de soldats fidèles se sont rassemblé autour de l'armure d'argent de leur chef et de leurs deux derniers éléphants...les romains sont en train de se rassembler pour porter la dernière attaque...

Loolius se tient au milieu de ses hommes, son armure est déchirée sur le côté droit d'où s'écoulent quelques filets de sang, il a également une coupure au front...

Loolius - Mes chers amis, nous avons combattu du mieux que nous pouvions, mais l'ennemi était trop fort, personnellement, je resterai jusqu'à la fin, mais je comprendrais ceux qui veulent fuir...

Les soldats - Jusqu'à la mort...

Loolius (un sourire de dément aux lèvres) - jusqu'à la mort...

Archybaldius - comment organise-t-on la défense ???

Loolius (riant) - quelle défense, nous attaquons !

Les soldats (hurlants) - Vive LOOLIUS... !!!

Encore un peu plus loin, mais en revenant vers le sud... Ravelinus est étendu sur un linceul de pavés, sa blessure saigne abondamment et il est livide...Ses hommes, autour de lui, sont graves.

Ravelinus - voyons, je vais mourir et alors ? Le pavé me survivra...aidez-moi à me relever.

Deux solides gaillards secondent leur chef qui monte au sommet d'un promontoire proche...la vision est terrible, la terre brûlée est recouverte de cadavres de toutes provenances, à sa droite, un groupe lance un assaut avec deux éléphants contre plusieurs légions et leur défaite ne fait aucun doute... au centre, les armées de Paxatagorus se réduisent à vue d'oeil dans une mer rouge romaine... à sa gauche, des centaines de navires brûlent et sombrent dans un océan de feu et de cadavres...

Ravelinus ( se retournant vers ses hommes) - que faites-vous ?

Un capitaine - La bataille est perdue...

Ravelinus - et alors, devant lugdunum, la bataille était perdue, devant jérusalème, la bataille était perdue, devant sébastopol, la bataille était perdue et devant spartes, et devant capou... et les caillasseurs Raveliniens ont-ils fui ? ... Non et ils ont même gagner... je vous l'ai dit, le pavé deviendra l'instrument de cette victoire, alors retournez me caillasser ces enfoirés de romains sur- le-champ... et enterrez moi sous les pavés de l'agora...

Ravelinus, toujours fier, se libère de l'aide de ses hommes et s'écroule, mort. Ses troupes entament alors un chant rituel, ponctué par l'entrechoquement des pavés...

Sur " L'Absinthe Délirante " en flamme, Mytilénius s'avance, il a le front brûlé et son bras gauche est en lambeaux, parsemé d'éclats de bois et de métal, il reste cependant d'un calme olympien et s'approche de la catapulte avant... il commence à manipuler le complexe mécanisme de visée...

Mytilénius - 120 brassées... voilà (il regarde l'horizon) j'ai commencé à la balistique et j'y finirai...

Il tire le manche au même instant ou une salve de boulets s'abattent sur la galère, la réduisant instantanément en une gerbe de flamme... Mais un minuscule feu grégeois au sain de cet enfer part en direction de Rome...

Kraspoutinus, sur les remparts, dirige d'une main de maître les canonniers. Il exulte, la flotte yssoise est en pleine déroute, il deviendra sûrement général... soudain, il aperçoit un feu grégeois qui se dirige droit sur lui... il s'approche, s'approche...et passe au-dessus des remparts. Kraspoutinus souffle en se retournant, puis son visage se fige lorsqu'il s'aperçoit que le feu grégeois se dirige droit vers son entrepôt de poudre à canon....

Kraspoutinus - Le con...

Vue de Rome, une terrible déflagration à lieu sur les remparts Ouest de la ville, engloutissant dans les flammes une bonne partie du port où déjà convergent les restes de la flotte yssoise...

Paxatgorus, toujours sur son char, une hache yssoise sanguinolente à la main observe l'explosion...

Paxatagorus - Superbe Mytilénius, superbe...malheureusement un peu tard...

Autour de lui, les lambeaux de ce qui fut la plus grande armée yssoise se resserrent sous les assaut romains, et même si l'incident du port a stoppé les attaques il ne se fait pas de soucis quand à sa défaite.

C'est alors que quelques pavés commencent à faire leur apparition dans le ciel. Paxatagorus reprend un peu confiance et appelle une estafette...

Paxatagorus - Va voir Tinùvielus, qu 'elle couvre notre retraite...

Soudain, une musique assourdissante envahie toute la plaine, un mélange harmonieux et puissant de gongs, de corne de brume et de tambours.
Un sourire apparaît sur le visage de Paxatagorus, il consulte rapidement son cadrant solaire de poche...

Paxatagorus - et en plus il est pile à l'heure...
Estafette - et pour la retraite...
Paxatagorus - la retraite, ce sera pour mes vieux jours... A L'ATTAQUE...

Les troupes gauloises, près de 200.000 hommes, menées par Krystofus de Lutèce brandissant une épée gigantesque au-dessus de sa tête et monté sur un cheval noir, déferlaient à présent en horde sauvage sur la plaine depuis l'Est vers l'Ouest.

Les quelques Carthaginois qui étaient sur le point d'être submergés furent sauvés par cette vague déferlante, tandis qu'à l'Ouest, les marins dirigés par Moltierus envahissaient le port.

La bataille tourna rapidement à l'avantage des assaillants, la cavalerie gauloise menant, de concert avec la cavalerie yssoise, des raids meurtriers dans les légions agonisantes qui ployaient sous des pluies de pavés et de feux grégeois...

En moins d'une heure, le combat était réglé et les légions de Rome défaites.

Mais déjà les troupes de Paxatagorus prenaient d'assaut la villa impériale.

La porte à double battant de l'atrium s'ouvrit avec fracas, laissant apparaître l'ombre d'un géant... Paxatagorus.

Paxatagorus - Clemius, ignoble lâche, je suis ici pour venger mon peuple.

Clemius (sortant d'une salle) - Elle est morte, Lilimiesse à préféré se suicider plutôt que de tomber dans vos mains barbares...

Paxatagorus - C'est toi que je suis venu chercher...

Clemius et Paxatagorus tirent au même instant l'épée et engagent un furieux corps à corps, les lames s'entrechoques le sang coule... les deux adversaires semblent d'une force égale, soudain, Clemius se fend et touche l'yssois avec une dague dissimulée sous sa toge, le touchant profondément à l'épaule... Paxatagorus, faisant fi de la douleur lance un violent assaut qui déstabilise son adversaire et lui transperce le corps avec son épée...le sang gicle sur les mosaïques du sol...

Clemius (agonisant) - Tu fut un grand adversaire Paxatagorus... le plus grand dont j'aurais pu rêver...car grâce à toi, jamais mon nom ou celui de Rome ne sera oublié...mais je ne puis te laisser savourer ta victoire...la dague était empoisonnée, il te reste quelques heures à vivre...adieux mon meilleur ennemi...adieux.

Clemius, celui qui fut le Grand, s'écroule au sol, mort, un sourire extatique aux lèvres.

Paxatagorus (touchant sa blessure empoisonnée et souriant) - Pour Ys... quelle grande bataille.

Il sort sur le balcon, dominant la ville conquise par ses troupes.

Paxatagorus (radieux) - Quelle meilleur occasion de mourir ?

Sur le champs de bataille où l'on commence déjà à enterrer les morts, un cavalier à l'armure tachée de sang semble déambuler de groupe en groupe... il arrive alors auprès d'un groupe de Carthaginois commandé par Archybaldus.

Tinùvielus - Où est votre chef ?

Archybaldus (un sourire triste barre son visage) - Il criait " tous au capitole ", on l'a perdu dans les légions romaines juste avant l'attaque des gaulois...on a retrouvé son épée dans le crâne de Schweinwaldus et son armure éclatée non loin de là, mais pas encore son corps...

Tinùvielus (se retournant pour cacher quelques larmes) - Continuez...

Et le général repart au galop en direction de la ville. En quelques minutes, elle se retrouve au pied du capitole, ou de nombreux feu brûle pour cuire les oies mythiques qui nourrirons les troupes avant la nuit... La général yssoise descend de cheval, elle est saluée par tous les soldats présents, quelque soit leur origine, il reconnaissent en elle un véritable chef...

Mais Tinùvielus les délaisse rapidement et commence à grimper la colline, une fois au sommet, elle sèche ses larmes et embrasse du regard la ville qui brille sous le soleil couchant.

Tinùvielus - J'aurais tellement voulue que tu sois là...

Un voix retentit derrière elle " Je crois bien que j'ai gagné... "

Se retournant, elle voit Loolius, assis sur une colonne abattue, il est blessé, son épaule droite est enserré dans un pansement et semble saigner, mais il a l'air en pleine forme.

Il se lève et vint se poser à coter d'elle, regardant la ville vers la mer...

Loolius - Ce fut une belle bataille...
Tinùvielus (se retournant elle aussi vers le large) - oui
Loolius - de nombreux hommes de grande valeur sont morts des deux côtés...
Tinùvielus - nombreux... Paxatagorus m'as dit qu'il n'allait pas brûler la ville.
Loolius - c'est bien... (il se retourne vers elle) alors, tu fait quoi cette nuit ?
Tinùvielus (se retournant aussi) - Je crois que j'ai gagné un pari et que je vais en profiter.
Loolius (interloqué) - c'est moi qui ai gagné.
Tinùvielus (se rapprochant) - simple question de point de vue...

Ils s'embrassent fougueusement sur un fond de soleil couchant sur la mer...

FIN