publié à l'Institut Impérial d'Hystoire et d'Archéologie d'Hystoire virtuelle
Résumé : Les commentaires de notre Doyen semblent être prophétiques, car voici un document propre à nuancer mes propos concernant les Yssois au cours de la première croisade.
Message de Grygus de Paxatagore à son épouse
Texte et analyse contextuelle
A peine avays-je publié mon analyse de la première croisade qu’une vieille personne yssoise (dont je tairai le nom que je ne connais pas) m’a apporté cette très vieille lettre concernant justement cette période, la voici :
« Chère et tendre Eudryphane,
Voici déjà plus de trois ans que j’ai quitté notre noble île et je me languys de retrouver ma pipe à opium et tes bras aimants. Je prie Poséydon que cette guerre soit bientôt finie et que je puisse vous retrouver toi et les enfants.
Notre prise de Jérusalem a été difficile mais réussie, et c’est de l’endroit où s’ouvre la porte vers le Royaume de Poséydon que je t’écrys… bien que nous ne l’ayons pas encore trouvée.
Depuis peu, les négociations avec les peuples arabes se font au grand jour tant ils sont ébahys par nos nombreuses victoires. La perte de l’exclusivité du commerce de l’artisanat de Maara sera remplacée par des droits de passage pour des caravanes commerciales dans tout le monde arabe, toutes les richesses de l’orient seront à nous : l’or d’Egypte, les diamants de Golconde, la soie de Chine, l’Ambre du Pakistan, l’opium et les épices des îles…
J’ai mené les négociations avec le grand vyzir, nous maintenons délibérément les croisés hors de cela, ces rustres d’Européens ne sont pas à même de comprendre la subtilité de la négociation. Ils viennent juste d’achever le massacre des habitants de la ville… quelle perte, ces gens étaient de véritables génies dans l’art de la construction et des soins du corps ! Je voyais déjà des hammams dans tout Ys… le raffinement de leur culture, loin d’approcher le notre, est cependant largement supérieur à celui des européens, ils ont même d’intéressantes idées pour le décorum…
Ma douce, bientôt l’orient sera notre résidence secondaire et je reviendrai vers toi les bras chargés de merveilles.
Ton Grygus qui t’aime – 17 août 1099 »
A la lumière de ce document, plusieurs choses peuvent être ressorties :
-
Grygus était très amoureux de sa femme et n’avait d’ailleurs que trois maîtresses et deux amants, ce qui est bien peu pour l’époque… Eudryphane elle-même se limitait à un amant et trois maîtresses !
-
Les yssois croyaient réellement trouver une porte vers le Royaume Poséydonique à Jérusalem.
-
La rancœur envers Raymond de Toulouse provenait de la rupture d’un contrat lucratif avec les habitants de Maara que ce dernier avait massacré. En vertu des lois de l’époque, le dit Raymond aurait du se voir condamner à la « Pendayson par clous » comme prévu dans l’ordonnance de 354 sur les supplices autorisés.
-
Les yssois négociaient ardemment avec les Arabes de lucratifs contrats commerciaux après la prise de Jérusalem ! L’attaque des croisés contre l’armée du grand Vizir entraîna donc une immense perte pécuniaire pour Ys, ce que ne pouvait laisser passer Grygus et son état major… s’en est suivit l’incident que l’on sait et la fuite de l’armée yssoise vers la mer.
Il est également à noter que Azen de Virion et sa flotte, pendant ce temps avec quelques troupes avait pacifié Chypre et en avait fait une arrière base commerciale. La fuite des armées yssoises et le blocage commercial de l’Orient qui s’en suivit tant pas les croisés que par les Arabes rendit inutile l’île qui fut abandonnée 4 ans plus tard aux grecs contre un droit de commerce libre avec Constantinople et la mer noire.
Lool De Virion
Suites données à cette étude
Note : 9
Jugement : Cher Lool, je suys au regret de vous dire que cette lettre est un faux qui vous a abusé. Je vous recommande de comparer ce texte avec l'hystoire de l'opium, qui montre que l'opium n'a été introduit à Ys qu'au XIVème siècle, soit nettemment après votr