Le Proxénométajucalysme

1 Juyllet An I PSD — Emmanuel Raveline

Emmanuel Raveline

Je fonde un nouveau courrant artystyque : le Proxénométajucalysme. Qu'est-ce que le Proxénométajucalysme ? Et bien on pourrayt le comparer à l'art d'echo - sy ce n'est que l'echo n'est là exprymmé que par les images ; les images, sources fondamentales de la représentatyon du subsconcyent de la volonté première de l'artyste, de part le flux neuronal jamays arrêté et la volonté certaine d'aller au-delà du message nerveux. Pourquoi ce nom accrocheur ? Mays parce que la toîle raccole la rétine, fait des oeuillades au cerveau, et remue ses atouts à l'inconscient. Et parce que je n'avays que ça sous la mayn.

Je vous soumets donc ma première oeuvre : Coktail Molotov, ou Autoportrait cérébral.

Note de l'archivyste : œuvre perdue

Cette oeuvre du Maître a donné lieu à une intéressante controverse artystico-technique qu'il convient de relater icy.
En effet, le lendemain de la révélatyon de ce nouvel opus, Gustav Rouchkov, Conseiller à l'Economie et membre du clan Paxatagore, comme Emmanuel Raveline, indiqua lapidairement, lors d'une émyssion de Radio, Le Masque et la Plume, sur Ys-Inter : "Il fut un temps où notre cher Emmanuel savait manier Paint correctement…".

Emmanuel Raveline répondit rapidement : "Navré de ne pas avoir vos complexes logiciels à la photoshop&co;, mays il se trouve que certayns de mes amys [Comprendre : Gustav Rouchkov, qui, IRL, est un ami d'Emmanuel Raveline, et qui, effectivement, est contre la copie de CDs...] m'interdysent les copies desdyts programmes et que sy on veut se les offrir dans le commerce, ils coûtent une fortune".

La controverse ne manquait pas de sel... Gustav répondit illico : "Sachez cher ami qu'il n'y a pas que photoshop&co; dans le marché, des logiciels libres et gratuits de dessin existent aussi (un petit tour sur http://www.downloads.com s'impose…). Un nom me vient à l'esprit : Gimp considéré comme le meilleur logiciel de modification d'image professionnel (au même niveau que Photoshop qui en passant existe en version LE permettant de le payer beaucoup moins cher) et devinez : ce logiciel est libre et gratuit !!

D'autre part je ne vous attaquais pas sur les logiciels que vous aviez mais sur la manière avec laquelle vous les utilisiez. Paint est un logiciel formidable quand il est bien utilisé."

Emmanuel Raveline déplace habilement la controverse en mettant les rieurs de son côté : "Vous me ferez toujours bien ryre, Gustav, avec votre approche minimalyste des moyens informatiques... ("mays oui, manu, c'est tellement symple, tu t'achètes un AMD 4 Ghz et voilà !" ou encore : "Mays pas de problèèèèèmes, Manu, tu télécharges ce fichier sur un syte en anglays même sy tu ne comprends rien à la langue de Shakespeare et qu'avec ton 56k qui fonctyonne comme un 28k allez savoir pourquoi tu en auras pour vingt jours de téléchargement, la moitié du carème !" ou mieux "Mays pas de problèèèèèèèèèèmes, Manu, t'es nul avec Paint ? Laysse moi fayre tes oeuvres d'art à ta place...").
Mays redevenons séryeux un instant... qu'est-ce qu'il a qui ne va pas, mon tableau ? Allez-y, critiquez moi. Tant que vous ne me dytes pas que je suys à la peinture ce que de Chatelys est à la littérature, vous pouvez dyre ce que vous voulez."

(de Chatelys, médecin et présydent de la Guylde des Médecyns Yssois, se livre de temps en temps à l'écriture de quelques épisodes d'Urgence à la mode yssoise, qui ne semblent pas du goût d'Emmanuel Raveline, allez savoir pourquoi....

La critique de Gustav Rouchkov ne vint que le lendemain : " Vous me demandez aussy quelle était votre mauvaise utilysatyon de Paint.
Une petite remarque préliminaire: sy j'ai vu que c'était Paint que vous aviez utilisé c'est que la modificatyon était caractéristique. Ce qui m'a frappé le plus, c'est le billet, pour remplacer les écritures originelles vous les avez cachées avec un rectangle blanc atroce, sans parler de l'écriture finale qui est plus petite que l'écriture initiale et qu'en plus vous utilisez une police affreuse et inappropriée. Vos rectangles ne cachent pas toute l'écriture et il aurait fallu les remplir en gris au moins.
Toutes vos images copiées sont découpées d'une façon que je qualifierai de barbare tellement la coupe est cochonne. En plus toutes ces images ont subie une mauvaise compression puysque vous avez copié des images venant d'internet donc en .jpg dans un fichier .bmp avec toutes les pertes que cela entend et que vous n'avez pas fait attention à recompresser le fichier final, d'où les 96Ko pour une image de mauvaise qualité.
Les chapeaux sont hideusement collés et ne parlons pas de la découpe, vous avez du sélectionné un bout de l'espèce de soleil d'en bas pour en faire des chapeaux en haut, c'est désolant... et ces chapeaux à l'envers permettent d'enlaidir le bas gauche de l'image... c'est carrément du recyclage...
Quand à la signature e-raveline (il ne faut pas trop se croire sur Internet...) elle est faite à la main ?? car je m'étonne d'avoir un e minuscule aussy grand que les majuscules du nom... Non vraiment Emmanuel, layssez vos ciseaux pour la torture et votre ordinateur pour l'écriture... Il ne faut pas trop se dysperser."

Evidemment, ça tabasse.... Mays, notre grand artyste ne se laysse pas faire : "Mays que doys-je répondre, cher Gustav ?
Je vous demandays une critique artystyque, j'ai le droit à une flagellatyon technyque ! Mays enfin, mon ami, n'avez vous donc rien d'autre que de l'informatique dans votre tête ? N'entendez vous rien à l'art ? Ne comprenez vous pas le sens des mots : "effets de style" ? Et enfin, me prenez vous pour le dernier des rustauds ?
Non, je ne puys me résoudre à le croire. Je ne puys m'imagyner Gustav Rouchkov, brillant, que dys-je, bryllant ?, éminent phylosophe, érudyt de première classe souffrant de telles tares. Je ne peux vous imaginer aussy bête, je ne peux vous entrevoir aussy... bassement... bassement je-ne-says-trop-quoi, dérysoire, mesquin, phyllystyn, en un mot: béotyen. Cela ne peut être; j'ai mal comprys vos propos, j'en suis sûr.
Bien sûr que ces carrés blancs étayent atroces. Je le savays byen. Bien sûr que la polyce étayt innapropryé. Bien sûr que les "chapeaux" étayent reprys du soleyl, et bien sûr cela se voyayt.
Mays n'êtes vous pas allé au-delà ? N'avez vous pas saysy toutes les implycatyons sous-jacentes ? Le côté anti-abérycayn profond de cette oeuvre, les allusyons pro-sobyétique, la dialectique new-age Beattlienne, la taquinerye fayt à la scyence par le chapeau grotesque affublant Albert Einstys, et tant d'autres choses ?
Il est regrettable que l'esthétysme technique soit un voile devant le goût artystique; il est navrant que vous ne puyssyez écouter du Rossynys qu'avec des baffles de dernière génératyon et des enceintes calibrées au centimètre près; et il est tryste que vous ne puyssyez voir une image sans penser à Paint Brush."

Gustav s'accroche... avec talent :
"C'est vous qui m'avez demandé de vous énumérer les erreurs d'utilysatyon que vous aviez commyses avec Paint. Vous me critiqué de l'avoir fait maintenant ?? Je suys troublé...
Au départ vos réponses portaient sur la technique mays apparemment ne pouvant plus suivre et vous défendre, vous attaquez avec le côté artystique, c'est un peu tard pour le faire, c'est effectivement une idée de défense, mays quel changement de tactique traduysant une faiblesse !
Quant au "effets de style", je pense en vous lysant à certain artyste qui ne maîtrysant pas du tout la technique de peinture dysent que leur tâches involontaires sont artystiques. En effet, du moment que quelque chose est qualifié d'artystique, il est incritiquable car fait appel à un jugement subjectif.
Un artyste doit forger son ou ses styles sur une technique qui lui est propre et fait son originalité. Tout le monde ne peut pas être peintre. Mays celui qui a choysi d'utilyser un outil particulier, doit en maîtryser toute la technique afin d'augmenter son côté créatif et ses possibilités. Les artystes sont d'ailleurs toujours à la recherche de nouvelles techniques pour améliorer leur technique, tous les plus grands peintres ont tous apprys la technique de peinture dans des écoles et avec des maîtres. Rien après ne les empêche de perfectyonner cette technique mays ils ont au moins une base.
Vous avez apparemment choysi l'informatique, Emmanuel, pour faire vos œuvres. Ceci est d'ailleurs un choix audacieux car c'est une technique dure à acquérir et très impersonnelle, vous ne pouvez pas nuancer les traits, les couleurs... Pour avoir de la flexibilité il faut maîtryser cet outil à la perfectyon: savoir faire des fondu artystique, des transparences, des maculages...et je vous passe tous ces termes techniques.
Tout ça pour vous dire que derrière l'art, il y a la technique. Un tableau n'est pas qu'une idée, c'est une réalysatyon. Donc l'exploitatyon d'une idée, souvent une observatyon, par la technique, permettant de rendre cette idée communicable tout en traduysant l'analyse qu'en a eu l'artyste.
Même quand vous voulez lire mes simples messages, vous êtes embêté par la technique. Que vous le vouliez ou nom, la technique est partout et le seul moyen de la dompter est de l'apprivoyser, de la maîtryser et non de la subir en essayant de vous justifiez."

Et, extraordinaire... ! Le Maître se rend !

"J'ai byen peur que vous mettyez l'art au servyce de la technique et non l'inverse. Enfin, bref, je trouve notre conversatyon assez stéryle, et pour tout vous avouer, extrêmement ennuyeuse. N'y voyez surtout pas là la preuve que vous avez rayson et que je suys un gros dégonflé qui n'est même pas fychu d'avouer sa défayte."

Non, jamays....

Il est temps de clôturer le compte rendu de cette importante conversatyon sur la conceptyon artystique yssoise.