Bonjour Venys - troysième émyssion

6 Févryer An II PSD — Ayllewere Nopantyes

Ouiiiiiiiiii, bonjour Venys, bonjour les Yssois ! Et bonjour les autres aussi car je sais qu’ils sont nombreux à nous écouter en-dehors des frontières.

Le ciel est passablement dégagé, la température s’est radoucye et on sent comme un ayr de printemps régner à Venys.

La nouvelle du jour, c’est bien sûr la démissyon du Doge de Venys. Nous auryons voulu recevoyr Lool de Virion pour une interview matinale. Malheureusement, la demande s’est égarée à la poste (en fait, l’adresse lool@caramail.com ne répond plus). Lool, si vous m’entendez, pourriez-vous me donner une autre adresse afin de vous inviter demayn matin ?


Suite à notre interview du Professeur Bolomir Prytzjgec, nous avons reçu un nombreux courrier d’auditeurs, essentiellement syldaves. Le moins que l’on puisse dire est que l’appréciatyon portée par le Professeur Prytzjgec, le distingué linguyste, a peu été appréciée au-delà du Pont Tifica. Je vais dans quelques instants vous lire le droit de réponse qui m’a été envoyé par le Comte Làszlo de Almàsy, l’initiateur de cette réforme.

Avant celà, je voudrais cependant faire une myse au poynt. Il est normal que l’on ne soit pas toujours d’accord avec ce qui peut être dit sur cette antenne, Radio-Venys a fait le choix de la libre expressyon de ses journalystes et de leurs invités. De plus, nous sommes toujours disposés à recevoir dans nos studios quiconque a quelque chose à dire d’intéressant ou qui souhaite répondre à une interventyon précédente. Nous sommes tout aussi dysposés à lire les droits de réponse qui nous sont envoyés même si la formule d’une interview est plus vivante. Par contre, nous ne réagyssons pas aux commentaires sur nos émissyons faits sur les différentes listes de Pseudopolis. Si vous voulez vous exprimer sur nos antennes, appelez-moi !

Le droit de réponse du Comte de Almàsy :

Extrait de l’émissyon d’hier : "Professeur, qu’est-ce qui selon vous explique cette décisyon des autorités syldaves ? Et bien, ma foi, c’est assez simple. Le gouvernement syldave se cherchent des signes identitaires forts. Il ne faut pas être grand clair pour voir qu’une des raisons de la forte identité culturelle krasslandaise et yssoisse est à trouver dans leur orthographe et néologismes bien particuliers."

Je note àvec tristesse que M. Bolomir Prytzjgec, quoique linguiste, fait ici une faute d’àccord à "cherchent" et une faute d’orthogràphe à "clair," au lieu de "clerc."

Le gouvernement syldàve ne cherche point des signes identitaires forts. Avec un esprit littéraire très prononcé, que j’ose appeler pour mà pàrt "l’àme syldàve," àvec un régime politique pàrticulier, unique sur les terres de Pseudopolis, àvec une religion nàtionàle, le culte de Gott, l’identité culturelle n’est pàs un problème. Cette mesure sert en réalité à remplàcer l’àccent bordure de jàdis, trop lourd de connotàtions germànophones et donc trop proche de Kràsstàdt. Ràppelons en outre que ce "à" est un héritàge gràmmàticàl du bàs-syldàve, langue populaire du Moyen-Age, au même titre que le terme "Heidjà," qui sert de nom à là Renaissance que nous vivons présentement à Kloho. Nous ne faisons donc que renouer àvec nos ràcines linguistiques.

"Mays pourquoi alors ne pas avoir continuer dans la voie tracée par l’ancyenne autorité syldave alors ?

Pour deux raysons. La première, c’est que les nouveaux citoyens ont peu ou pas conscience de l’énorme héritage culturel layssé par le Général Moltiéri. Il y a véritablement un Kloho du Général et un Kloho du Prince Von Neumann. L’un a peu à voir avec l’autre. La deuxième raison, c’est tout simplement que bien peu sont les syldaves capables d’assimiler l’ancienne manière de parler le syldave. Je ne voys que le Prince lui-même et Von Taehrtampion et encore, même pour eux, celà devait demander de l’énergie. Il est évidemment plus facile de remplacer un "a" par un "à"."

Cette opinion, n’en déplaise aux preneurs d’aise, ne correspond en aucune fàçon à là réàlité. Les sujets de Son Altesse ont pleinement conscience de ce qu’est l’héritàge culturel légué pàr feu le Généràl Offenbàch-Moltieri. Simplement, il s’àgit là du pàssé médiévàl de Kloho, entrée depuis dans la Renaissance. Souffrez que nous évoluions, que nous gàrdions à l’esprit ce que fut notre pàssé tout en décidant librement ce que serà notre àvenir : en l’occurence, là Heidjà.

On ne fayt guère autre chose à Krasstadt ou à Venys, non ?

C’est un peu plus compliqué. Le Krasslandais effectivement transforme le "c" en "k" lorsque celui-ci donne le son "k" justement. Mais il faut ajouter que l’on transforme également tous les sons donnant "k" en "k". On écrira "komme" mais aussi "kelle". Pour ce qui concerne l’Yssois, ce n’est pas comme certains esprits simpliste le croyent une simple transformation du "i" en "y". il n’y a pas d’automatisme en la matière. On rentre là dans une matière fort compliquée. Vous le savez sans doute, l’Académie Yssoisse est en train d’élaborer une grammaire de la langue. Au vu de la lenteur de ses travaux, qui trouve sa cause dans de violents affrontements entre académiciens, on attend la première grammaire de la langue yssoisse pour 2054.

Notre réforme orthogràphique serait simpliste si tous les "a" prenaient désormais un àccent sans la moindre distinction de quelque sorte que ce soit. Or ce n’est point céans le càs. Seul le "a" àmenant le son [a] prend un àccent. Je regrette que màlgré cette subtilité notre réforme soit perçue comme une réforme simpliste.

Voilà pour le droit de réponse du Comte. Si vous souhaytez réagir, l’antenne vous est ouverte.


Avant de vous quitter. Rappelons que les projets de lois pseudofédérales sur la libre circulatyon des biens et des personnes et sur l’économie ont tous les deux été approuvés par le peuple de Venys : à l’unanimité pour le premier, à une large majorité pour le second.

Là-dessus, on se quitte. N’oubliez pas de noter le montant de la valyse. Bonne journée !