FANTOMYS A VENYS

20 Janvyer An II PSD — Lool de Virion — Anaclet de Paxatagore

Avant le générique. Silence total. On voit les toits de Pseudopolys, la Cité aux Milles Toits Rouge. C’est la nuit. Vue sur la lune. Hurlement d’un chat. Silence total. Puis, hurlement d’une femme. Bruits d’une fenêtre qui s’ouvre, de quelqu’un qui saute sur les toits. Une ombre s’échappe. Black-out.

Musique de Gerschwin. Défilent des journaux : "Der Krasstadter", "De Zyltafer dag", "Le Matyn", avec des titres de plus en plus gros "Une nouvelle attaque de Fantomys", "Fantomys s’empare du trésor de la baronne", "Fantomys chasse à Kloho", "Fantomys prend d’assaut la Banque Von Khérys", "Que fait la Polyce", la musique se fait de plus en plus entraînante et on débouche sur le générique.

Générique

Les productyons LOOL DE VIRION présentent

un film d’Anaclet de Paxatagore

FANTOMYS A VENYS

AVEC

Théophraste de Mytilène

Emmanuel Raveline

Lool de Virion

Héraclite de Parménide

Produit par

LOOL DE VIRION

Réalisé par

ANACLET DE PAXATAGORE


Dans le bureau du Doge de Venys

Lool de VIRION (Lool de Virion), l’air furieux, arpente son bureau. A sa droite, le portrait d’Anaclet de Paxatagore, qui brille. A sa gauche, le portrait de Théophraste de Mytilène, où une magnifique cible de jeu de fléchettes a été dessynée.

Lool de Virion : Mays que font-ils, grmbl, grmbl... mays que font-ils ????

Un coup de téléphone. Il se jette sur le téléphone.

Lool de Virion : Oui ? Ah ! Enfin ! Qu’ils entrent !

Par la porte principale pénètrent dans le bureau deux hommes : le commyssaire JUVE (Emmanuel Raveline) et son adjoint, le Sapeur-Paveur RODRIGUEZ (Crésus de Capitalys).

Tous deux : Votre Subliminale Dogitude, il s’est encore échappé !

Lool de Virion, se tirant les cheveux : argh ! Je m’en doutais ! Satané Fantomys !

Juve : tout étant pourtant tout à fait préparé. Ce damné Fantomys s’est joué de nos pièges avec une facilité déconcertante.

Lool de Virion : je le voys bien, bande d’incapable... et je doys me rendre tout à l’heure au Comyté des Légyslateurs. Théophraste de Mytilène va encore se moquer du Conseil des Portes et de sa polyce imbécile !

Juve : Votre Sublimin...

Lool de Virion : il y a un traître parmi vous ! Trouvez le ! Et vite ! Maintenant, dysparayssez, je doys annoncer la nouvelle à la presse !

Tandys que les deux polyciers se retirent, Lool de Virion s’assoit à son bureau et commence à rédiger un communiqué...

Dans les locaux du Matyn, le princypal journal yssois

Le journalyste Fandor (Héraclite de Parménide) pénètre, à bout de souffle, dans un bureau, celuy de son rédacteur en chef (Zyzy le Zazou).

Fandor : Patron, il a encore échappé aux Sapeurs Paveurs.

Le rédacteur en chef : Quel diable d’homme ! Titrez moi ça en cinq colonnes ! Qu’un pigyste aille interviewer le Doge puys l’ opposytion ! Dépêchez vous, il faut que cela sorte dans notre prochaine édytion, vous n’avez plus que quelques heures !

Plus tard, au Comyté des Légyslateurs

Un Tribun, qui porte un caftan aux couleurs de la famille des Mytilène, et qui parlent manifestement au nom de l’opposytion, achève son dyscours.

Le Tribun : "Mesdames, Messieurs, Fantomys ridiculyse notre Conseil des Portes et sa polyce incapable ! Il vient à nouveau de s’échapper d’un guêt-appens qui lui avait été tendu par le commyssaire Juve. Il faut prendre des mesures d’exceptyons et renverser le Conseil des Portes. Une autorité ferme doit reprendre le pouvoir et mettre fin aux agyssements de l’ennemy public numéro 1".

Il est applaudy. Du haut de son pupitre de présydente, Marilyse EMPHETUOCLE (Marilyse Emphetuocle) donne la parole à Lool de Virion, revêtu d’un caftan sombre.

Lool de Virion : "Mesdames, Messieurs, rayson gardons, je vous en prie ! Fantomys s’est encore échappé, soit, mays j’ai toute confiance dans la polyce de Venys, myse au points par Emmanuel Raveline, donc chacun sait qu’il était un orfèvre dans la répressyon polycière ! Nous l’arrêterons et il sera jugé par le Tribunal de Venys. Une intense coopératyon se tysse à travers tout Pseudopolys entre les polyces et les autorités politiques : il ne saura nous échapper".

Faibles applaudyssements.

Une voix dans la salle : Que peut faire la police ? Elle n’est pas armée ?

Lool de Virion : elle enquête, Monsieur ! Les surenchères de l’opposytion sont insupportables, et vous prétendez jeter, sous prétexte de Fantomys, notre démocratie et nos principes ! Je ne vous laysserai pas faire !

Aux Deux Ma-Goh

Un personnage richement revêtu d’un caftan élégan et brodé d’or (Théophraste de Mytilène) pénètre dans la salle principale. D’une main, il donne à un laquays une pièce, en lui murmurant de le conduire à la table de Coriandre O’Mycide.

Le Laquays blanchit, mays ne faiblit pas.

Il l’emmène dans un recoin sombre, et l’assoit à une table.

Sans s’émouvoir le moins du monde, le personnage mystérieux s’assoit. Au bout de quelques instants, il est rejoint par un personnage non moins mystérieux, Coriandre O’Mycide en personne (Coriande O’Mycide). De son caftan dépasse une longue épée solide.

Fantomys (car c’est lui !) : vous portez l’épée, malgré les interdits des Pères de la Natyon ?

O’Mycide, crachant par terre : pouah ! Il faut bien se défendre, n’est-ce pas ? Que me voulez-vous ?

Fantomys : j’ai du travail pour vous.

O’Mycide : je suys à vos ordres. Paxa ne se doute toujours de rien...

Fantomys : c’est une brave homme, mays pas très malyn !

Ils rient.

Fantomys : il s’agit de me procurer le plan de la Szyltafer Bankj.

O’Mycide, d’un sifflement admiratif : bigre ! Vous ne vous attaquez pas à petit ! La Szyltafer Bankj !

Fantomys : tu peux m’avoir les plans ? Pour quand ?

O’Mycide : ça doit pouvoir se faire... vous pouvez attendre quelques semaines ? Revenez dans 15 jours.

Fantomys : rassures-toi ... avec mon coup d’hier, j’ai de quoi me mettre au vert pour un certain temps ! Ah ! Ah ! AH !

O’Mycide : maintenant, partez-vite : les rues ne sont plus sures, avec ces Sapeurs Paveurs qui rôdent partout.

Fantomys écarte légèrement son caftan, et une lame brillante apparaît...

Fantomys : rassures-toi, mon bon Coriandre, moi aussy, j’ai de quoy me défendre.

Il referme prestement son caftan, et sort du cabaret. Une gondole, sans armoiries, l’attend. A peine est-il entré à l’intérieur que la gondole démarre vers une destinatyon inconnue.

Aussitôt, une autre gondole sort de l’ombre, et prend dyscrètement en filature la gondole de Fantomys. A son bord, on dystingue deux sapeurs paveurs en uniforme. L’un d’entre (Marcus de Chatelys) eux manie la gaule, tandys que l’autre (Alexys de Spilbergys) allume son récepteur radio.

Sapeur paveur 2 : "Allo, Allo ? Icy Nathanael. Nathanael à Salomon ! Juda en chasse. Je répète : Juda en chasse".

Dans l’appareil radio, une voix lui répond.

La voix : "Ici Salomon. Ne vous layssez pas semer. Bonne chance. Contact toutes les dix minutes. Over".

Les deux gondoles, dans la nuit noire, rejoignent rapidement le grand canal, faiblement éclairé. Sur les bords, des prostituées tentent d’attraper le chaland. Les riches demeures de l’île d’Algébia layssent bientôt la place aux maysons plus simples du sud de la ville, puys aux entrepôts du port. Soudain, la gondole de Fantomys braque légèrement vers la droite et s’enfonce dans un canal, destiné apparemment à décharger des navires. Le canal est totalement noir, on y voit goutte.

Le Sapeur paveur 1 au sapeur paveur 2 : fays gaffe, je voys rien. Le marle est capable de nous estourbir.

La gondole continue pourtant à s’enfoncer dans le canal, se fiant au sillon layssée par la gondole de Fantomys. Tout d’un coup, le premier sapeur paveur pousse un cri guttural et s’effondre dans le canal. Le temps d’une seconde, un éclair de lumière illumine le dock, sale et sordide. De sa gondole, Fantomys bande une arbalète et tire. Le carreau vient frapper en pleine tête le second sapeur paveur, qui s’effondre à son tour, sans avoir eu le temps de contacter le QG de la polyce.

Aussitôt, deux gondoles s’élancent d’un entrepôt et viennent se ranger sur le côté de la gondole des polyciers, qu’ils tirent vers l’entrepos, dont les portes se ferment dans un grincement strident, bientôt suivi d’un rire démoniaque... celuy de FANTOMYS !

Kloho, la nuit, devant le bâtiment de la Szyltafer Bankj

Une ombre descend d’une calèche frappée des armes d’une grande famille de la cour de Kloho. L’ombre sort d’un grand sac une forte corde, au bout de laquelle se trouve un crochet à trois dents. Prestement, Fantomys lance la corde et le crochet s’accroche au rebord d’un balcon, au deuxième étage. Aussitôt, il escalade la corde, sa cape flotte dans la nuit. Arrivé au second étage, il entr’ouvre, sans difficultés, la porte-fenêtre et pénêtre dans un local de nettoyage.

Se faufilant à travers les torchons, il arrive rapidement à un couloir sombre. Personne.

Fantomys : Le refus obstiné des banquiers Syldaves de se mettre à des méthodes modernes de protectyon les perdra ! Ah ! Ah ! AH !

Il arrive enfin dans la grande salle des coffres.

Rapidement, il trouve celui qui l’intéresse... et s’attaque sans perdre de temps au coffre, qui lui résyste peu (on est au cynéma...). Il en sort aussitôt des bijoux et des papiers, manifestement importants, puisquent frappés du sceau du prince de Kloho. Toujours sans bruit, il referme le coffre et s’en va par où il est arrivé.

Fantomys a encore frappé !

Dans le bureau de Lool de Virion

Même scène que précédemment... Lool de Virion est furieux, mays seul. Il est rapidement rejoint par le commyssaire Juve, l’inspecteur Rodriguez, mays aussi par le journalyste Fandor.

Lool de Virion : Messieurs, je viens d’avoir le prince de Kloho au téléphone. Ce plouc n’est même pas capable de parler convenablement notre langue, mays en tout cas il est furieux : Fantomys lui a dérobé une fortune, et surtout, des papiers compromettants...

Messieurs, il est de la plus haute importance que vous mettiez la main sur ces papiers. Fantomys voudra les vendre, par n’importe quel moyen achetez les, Venys paiera. Et si vous pouvez en profiter pour l’arrêter ce sera parfait !

Juve : bien, Votre Subliminale Dogitude.

Lool de Virion : au fait, vous avez trouvé le traitre ?

Juve : non, Monsieur, toujours pas...

Lool de Virion : et bien, qu’attendez-vous ?

Juve : nous n’avons aucune pyste !

Lool de Virion : ce n’est pourtant pas difficile ! par votre traitre, faites savoir que je suys intéressé par les papiers de Fantomys, vous parviendrez bien à savoir qui c’est ! Et faites surveiller tous vos hommes !

Plus tard, dans le bureau du Commyssaire Juve

Rodriguez, Fandor et Juve tiennent un conseil de guerre.

Juve : ... il faudra faire attentyon, il nous a encore dégommé deux types il y a moins de troys semaines.

(A SUIVRE)


Deuxième partie

Sur un quay, au port de Venys - la nuit se lève

Fantomys, droit comme un Y, attend. Derrière lui, le soleil pointe. Son air majestueux frappe le spectateur. Il attend. Aucun bruit, si ce n’est un petit clapotys, de plus en plus fort... c’est une gondole qui approche. La gondole se range sur le bord du quay, et un personnage petit et replet (Igor Hubert Von Taehrtempion) en sort. Il s’approche de Fantomys. C’est le Lieutenant Columbys.

Lt Columbys : bonjour, maître. J’ai des nouvelles pour vous ! Le Conseil est prêt à mettre le paquet pour vous racheter les documents que vous avez prys dans le casse de la banque des klohaques !

Fantomys : ah ! ah ! cela ne m’étonne guère ! je le savays ! (réplique inoubliable)

Dans la nuit - le toit du Palays Dogéal

Fantomys, à bord d’un ULM, plane sur Venys. Sa longue cape noire et pourpre voltige dans le ciel, et il est, plus que jamays, le maître incontesté du crime... Il se pose sans un bruit sur les toits du Palays Dogéal, la forteresse de Lool de Virion. Il entr’ouvre une lucarne qui donne sur les greniers, et se glysse adroitement dans les combles.

De là, une trappe le mène à un couloir sombre. Au loin, un bruit de botte : c’est un Garde. Le bruit de botte se rapproche, il vient !

Fantomys sort alors de sa poche une sarbacanne, qu’il porte à sa bouche. D’un coup sec, il souffle dedans, la flèche part, et se fiche dans le crâne chauve du garde (Ra Dada), qui s’effondre d’un coup. Fantomys reprend sa route, qui le mène au bureau du Doge. Il passe devant un bureau éclairé, d’où des gémyssements orgiaques s’échappent. Fantomys ricane et se dit qu’il a le temps : Lool de Virion ne reviendra pas dans son bureau avant quelques heures.

Parvenu devant la grande porte Sérényssime, qui protège l’entrée du bureau du Doge, Fantomys compose le code d’accès. La porte s’ouvre. Il pénètre dans le bureau Dogéal. Il se dirige directement vers le portrait d’Anaclet de Paxatagore, qu’il décroche : un coffre-fort apparaît. Comme s’il était chez luy, Fantomys tourne rapidement troys molettes, le coffre s’ouvre, et laysse apparaître des papiers confidentiels. Il s’empare de l’ensemble, laysse un mot sur le bureau du Doge, puys s’esquive par là où il est venu.

Sur le toit

Revenu sur le toit, Fantomys s’apprête à redécoller, en lançant son ULM du sommet du palays, quand, d’un geste malheureux, il se prend les pieds dans un filin qui traînait. Aussitôt, une sonnerie retentit. Dans la cour, en contrebas, des hommes en uniformes surgyssent du corps des bâtiments. Des projecteurs s’allument et cherchent, dans la nuit, l’intru. Avant même qu’il soit découvert, les Sapeurs Paveurs murmurent déjà le nom de Fantomys. Rapidement, d’ailleurs, les projecteurs se focalysent sur l’ULM de Fantomys. Fantomys lui-même vient se mettre dans les projecteurs et provoquer les sapeurs paveurs de son rire sardonique et démoniaque, qui leur glace le sang. Fantomys grimpe sur son ULM, et le lance, sans hésiter, dans le vide, vers les sapeurs paveurs. La chute est rapide, mays à quelques centimètres du sol, les ailes de l’ULM se gonflent d’air, et il remonte progressivement, sans que les sapeurs paveurs n’aient le temps de rien faire.

Fantomys s’est encore échappé.

Dans le bureau du Doge

Lool de Virion, entouré de quelques sapeurs paveurs et du Commyssaire Juve, contemple, avec trystesse, le coffre béant et le mot de Fantomys.

Lool : Cet escroc exige troys millions de R$ pour les papiers qu’il m’a volés ce soir, et encore troys autres pour les papiers du Prince de Kloho ! Et un pardon pour tous ses crimes !

Juve : il ne faut pas payer ! nous allons l’arrêter !

Lool : et comment ? les secrets dont il s’est emparé sont fondamentaux ! il ne faut pas qu’ils soient révélés !

Juve : nous avons enfin une pyste !

Lool, ironique : ah oui ?

Fandor : nous pensons avoir identifié le traitre, il s’agirait du lieutenant Columbys. Nous l’avons suivi, il s’est rendu hier dans un entrepôt dans le port. Nous avons toutes les raysons de croire que c’est là que se cache Fantomys !

Lool : très bien ! faites le arrêter, le plus vite possyble ! votre carrière en dépend, messieurs !

Dans les locaux de la polyce de Venys, au parvys dogéal

Le lieutenant Columbys sort de son bureau, l’air tranquille. Il prend l’ascenseur et descend, jusqu’à la sortie. Dehors, sur le parvys dogéal. Il parcourt la grande place, et attrape, en courant, la gondole de la CTPV. Pressé, il n’a pas remarqué que deux agents en caftan grys l’ont prys en chasse.

Columbys s’essuie régulièrement le front... il est anxieux et la sueur l’envahit. La gondole descend tranquillement le Grand Canal, et Columbys est de plus en plus anxieux. Enfin, la gondole arrive à son terminus, au Port de Venys. Une musyque, sourde et inquiétante, commence.

Columbys sort de la gondole, toujours suivi par deux agents en caftans grys. Columbys se dirige vers la zone des entrepôts. A un croysement, les deux agents grys s’effacent, relayés par un autre agent. Sur le toit d’un entrepôt, un autre agent. La pressyon se resserre, la musique est plus forte. Columbys accélère le pas.

Arrivé devant un entrepôt, il sonne à une porte qui se découpe à peine dans la tôle sale. Un être lugubre et difforme (Ra Dadahu) vient lui ouvrir.

Columbys : le patron vient de me dire qu’il fallait que je rapplique immédiatement.

L’être lugubre : ah oui ? j’étais pas au courant. Mays rentre quand même !

Columbys entre et l’être lugubre claque la porte derrière lui. La rue aussitôt se remplit d’un grand nombre d’agents de polyce, qui encerclent l’entrepôt.

Pendant ce temps, Columbys gravit un petit escalier, qui le mène au bureau de son maître... Fantomys !

Columbys : Patron ? Vous m’avez fait demandé ?

Fantomys : Quoy ? Que fays tu là ?

Columbys, éberlué : Comment ça ? Vous m’avez bien demandé de venir icy de toute urgence ?

Fantomys : moy ? Jamays ?

Et la lumière se fait dans son génial cerveau de criminel !

Fantomys : Nous sommes fays ! C’est un coup de Juve ! Vite, il faut filer ! Mays avant...

Aussitôt, Fantomys décoche un formidable droit à Columbys qui s’effondre. Il sort un révolver de sa poche et, froydement, descend Columbys.

Fantomys : Voilà pour toi, imbécile ! Cela t’apprendra !

Fantomys se jette ensuite sur son coffre-fort. Vite, vite, il tente d’en faire la combinayson, mays le mécanysme semble grippé...

Dehors

Pendant ce temps, Juve a fait encercler le bâtiment. La rue raysonne du bruit des sifflets et des berlines automobiles noires, frappées des couleurs de la Cyté Libre de Venys. Quatre Sapeurs paveurs entraînent l’être lugubre vers le "panier à salade". Pendant ce temps, sur le canal, deux grosses barges de la polyce bloquent également le petit canal qui mène à l’entrepôt.

Juve et Fandor, jubilent. Lool de Virion est avec eux, manyfestement très anxieux de retrouver ses papiers.

A un moment, un polycier fait signe à Juve.

Polycier : la voyx est libre, chef !

Juve : j’arrive ! Je veux capturer moi-même Fantomys !

Fandor : moi aussy !

Les deux homme s’élancent dans l’entrepôt. Ils montent quatre à quatre l’escalier que leur montre un agent grand et fort, et arrivent dans le bureau de Fantomys.

Juve et Fandor : VIDE !

Juve : comment est-ce possyble ?

Fandor : par quel mystère ?

Juve : l’agent ! C’est l’agent d’en bas !

Fandor et Juve : VITE !

Ils dévalent à nouveau l’escalier en sens inverse. L’agent de tout à l’heure a évidemment dysparu. Ils se précipitent dehors, et voient la voiture dogéale qui s’en va à toute allure. Le Doge git par terre, assommé.

Juve : damnatyon ! il a volé la voiture du Doge !

Fandor : quel génie du crime !

Dans la voiture du Doge

Fantomys enlève son masque.

Fantomys, au chauffeur : arrêtez vous, là, c’est très bien.

Dans le noir, il sort sa matraque et assomme le chauffeur, qui s’effondre sans bruit. Fantomys sort de la voiture, ouvre la voiture du conducteur et vire, sans ménagement, le corps évanouys du chauffeur pour prendre sa place. Aussitôt, il démarre au quart de tour et prend la directyon du nord.

Dans la rue

Rapidement, Lool de Virion s’est réveillé. Il est rouge de colère de s’être layssé avoir par Fantomys ! Juve et Fandor sont confus...

Lool de Virion : bande de triples buses ! imbécyles larvaires ! syldaves ! crassieux ! bande de mytilènes !

Juve, rougyssant sous l’insulte : pardon, chef, pardon !

Lool de Virion : avez vous récupérer les documents au moins ?

Juve : les documents, je les avays oubliés !

Lool de Virion : il les avait oubliés ! vous avez intérêt à les retrouver, sinon vous n’aurez plus le temps d’oublier quoi que ce soit...

Juve se précipite dans le bureau de Fantomys, où trône le coffre-fort, toujours fermé.

Juve, à un agent : faites venir d’urgence le lieutenant Manneriys, il va nous ouvrir ça !

Lool de Virion, essouflé, arrive à son tour dans le bureau.

Juve : je pense que les documents sont là-dedans ! Et peut-être même toute la clé du réseau de Fantomys !

Lool : vous pensez ! Et bien vous avez intérêt à penser juste, mon amy !

Juve, toutefoys, note que le ton est moins sarcastique.

Dans la voiture dogéale

Fantomys conduit à toute allure, évitant les passants, qui maudyssent le doge au passage. Il monte loin, vers la frontière, mays auparavant, il doit changer de véhicule : celuy-ci est trop voyant !

Il s’arrête à un feu rouge. Devant lui, une voiture simple, mays rapide. Sans hésiter, Fantomys sort de sa berline, et se dirige vers le véhicule de devant. Sans ménagement, il vire le conducteur (Saint Vladimir), qui, surprys, se met à l’insulter en Syldave.

Fantomys : un Syldave, en plus ! Ah ! ah !

Et il démarre en trombe vers Pseudington DF.

Fantomys : j’imagine la tête que fera Lool de Virion en ouvrant mon coffre-fort ! ah ! ah ! ah ! je les ai bernés ! tous bernés !

Dans le bureau de Fantomys

Le lieutenant Mannerys (Gustav Rouchkov) est arrivé et il est en train de peiner sur le coffre fort. Lool de Virion s’impatiente, et Juve est très inquiet : sa carrière dépend du contenu de ce coffre.

Tout d’un coup, la porte s’ouvre, d’un coup sec. Le lieutenant plonge la main dans la partie basse, où reposent des diamants et des liquidités.

Lool de Virion : c’est tout ! N’y a-t-il pas de papiers ?

Lieutenant Mannerys : si, plus haut, mays je pensays...

Lool : penser n’est pas la spécialité de ma polyce, manifestement... arrêtez de babiller : y a-t-il des papiers ?

Lieutenant Mannerys : oui, Votre Subliminale Dogitude, voilà...

Et il tend deux épays dossier à Lool de Virion.

Dans la voiture

La voiture est arrêtée à un feu rouge. Fantomys rit encore.

Fantomys : je vays encore regarder ces documents secrets...

Sur le siège du passager avant, il y a deux dossiers, identiques à ceux que l’on vient de voir. Fantomys entr’ouvre le premier dossyer et... sursaute !

En effet, en couverture, il voit un dessin... "Avec les compliments de Fantomys...".

Fantomys : horreur ! putréfactyon ! je n’ai pas prys les bons dossiers !

Dans le bureau de Fantomys

Lool de Virion entr’ouvre le premier dossier... où s’étale, en gros, l’inscriptyon "PRINCIPAUTE DE KLOHO". Aussitôt, il referme la couverture et jubile !

Lool : Sauvés ! Nous avons les documents ! Par Poseydon !

Aussitôt, tout le monde regarde Lool de Virion, notoirement athéyste.

Lool : oups, pardon ! Cela m’a échappé !

Dans la voiture

Fantomys traverse le pont qui mène à Pseudington DF. Il fulmine.

Fantomys : quel idiot ! quelle erreur ! J’ai layssé tous mes documents là bas !

Puys, un rictus sardonique traverse son vysage.

Fantomys : mays, je suys encore LIBRE ! Ah ! AH ! AHHH ! JUVE, c’est n’est pas demain que tu mettras FANTOMYS EN TAULE !

(Pourtant, la voiture dogéale n’est pas en boys, mays bon....).

Dans le bureau du Doge

Lool de Virion et Hans von Neumann (Hans Von Neumann) sont seuls à seuls. Hans von Neumann sort un gros sac de roublars.

Hans Von Neumann : voilà, hum... pour les dépenses électorales du Clan.

Lool de Virion, tendant un épays document : voilà, hum,... pour la tranquillité de Votre Altesse.

Lool de Virion entr’ouvre la bourse, et compte d’un oeil la somme, tandys que Hans von Neumann feuillette les documents.

Von Neumann : vous les avez lu ?

Lool de Virion : Votre Altesse !

Silence.


GENERIQUE

Même musique qu’au début. Scènes des toits de Venys.

IN MEMORIAM

Coriandre O’Mycide........Coriandre O’Mycide

Par ordre d’apparityon à l’écran

Lool de Virion................. Lool de Virion

Emmanuel Raveline..........Commyssaire Juve

Crésus de Capitalys.........Sapeur Paveur Rodriguez

Héraclite de Parménide....Fandor

Zyzy le Zazou..................Rédacteur en chef de Fandor

Marilyse Emphetuocle......Marilyse Emphetuocle

Théophraste de Mytilène..FANTOMYS

Marcus de Chatelys.........Sapeur Paveur 1

Alexys de Spilbergys........Sapeur Paveur 2

Igor Hubert Von Taehrtempion.........Lieutenant Columbys

Ra Dada...........................Garde

Saint Vladimir...................Conducteur Syldave

Gustav Rouckov...............Lieutenant Mannerys

Hans Von Neumann.........Hans Von Neumann

Scénario, réalisatyon

Anaclet de Paxatagore

Productyon

Lool de Virion - YSDEWOOD