Les aventures des SAS

16 Septembre An III PSD — Sysyphe Les Nonnes

Un groupe de rock yssois dévaste la planète

Episode Zero : La Naissance de S.A.S.

Un beau jour d’été, Zyzy le Zazou, s’ennuyant à tenir la caisse d’une boîte de nuit de statyon balnéaire, décyda de laysser toute l’affaire au premier démon venu et d’aller faire la révolutyon en Amérique du Sud avec deux grands amis à lui, l’arystocrate décadent Sysyphe Les Nonnes et le résystant anti-ravelinien Ramon Harr-Ysson.

Malheureusement, à l’agence de voyage, devant le coût exhorbitant des tickets et le vide sidéral - et non moins sidérant - de leur porte monnaie, les trois larrons comprennent que l’Amérique du Sud, c’est râpé.

« NON ! », crie soudain Sysyphe Les Nonnes, avant de s’écrier, d’une voix de stentor :

« You say you want a revolutyyyyooooon... well, you know... you’re going to have it ! », ce qui n’était pas une pub pour Orange mays un véritable cri de guerre.

Le besoin musical, né de l’oppressyon capitalo-arystocratique de cette ploutocratye de merde qu’est ce putain de pays d’Ys, se fit sentir déréchef.

Immédiatement, ses deux comparses sortent de leurs manteaux d’immenses guitares produisant des sons effroyables et se mettent à exécuter (c’est le mot) d’épouvantables solos.

Total : l’employé de l’agence s’effondre et échape de peu à la cryse cardiaque. Recherché par Interpol, le FBI, les Sapeurs-Paveurs, l’Arystocratye Yssoyse et Emmanuel Raveline, le groupe n’a plus qu’à fuir au loin, vers les douces contrées du continent Eurobéen.


Episode One : L’Eurobe va changer de face !

Rapidement, le groupe comprends qu’il faut frapper de grands coups médiatiques.

Volant un char d’assaut au stock de l’OMAN à Pruxelles, ils le peignent en couleurs multicolores et dessinent dessus des scènes d’orgies ; portant un drapeau « Faites des soirées SM, pas la Guerre ! », ils foncent sur les locaux de l’Organysatyon des Maltraités de l’Atlantique Nord.

Malheureusement, une panne du char les empêche de mener leur projet à terme. Qu’à cela ne tienne ! Fonçant vers les locaux dans leurs baskets, ils squattent la grande salle de réunyon pour faire un concert mémorable (où ils joueront pour la première foys Bouche moi l’trou (d’la sécu) ainsy que Libérez Ys !).

Chassé par le personnel de sécuryté (deux obèses poussifs qui leur ont fait peur avec leurs matraques), le groupe ne baisse pas les bras, mais le froc ! En plein devant les caméras de télévisions, ils exhibent leurs postérieurs , en hurlant : « A Baris, dans quelques jours ! ». Sur leurs fessiers, ils ont respectivement fait tatoués : « SON », « ALTESSE » et « SERENYSSYME » (oui, Ramon Harr-Ysson est un peu gros) : tout est là !

Ils fuient la Pelgique, poursuivis pour outrage aux bonnes mœurs (et aux bonnes sœurs, suite à une razzia faite dans un monastère voisyn, mays c’est une autre histoire).

Le groupe décide alors de détourner un train. S’emparant du Thalys qui relie Pruxelles à Baris, il décyde de sortir du rail, et de foncer directement vers Saint-Tropez. Comment exactement le train y parvient, compte tenu de l’absence de rail, cela demeure un mystère.

Dorénavant, face à ce miracle, les fans du groupe reconnayssent Sysyphe Les Nonnes comme Incarnatyon du Sauveur sur Cette Terre Pourrie. A Saint-Tropez, le groupe donne un concert plus ou moins légal, sur la plage, où ils jouent See, Sex, & Suck (apologie du voyeurisme, de l’amour charnel et de la consommatyon des sucettes), et leur versyon toute personnelle de Somewhere over the Rainbow.

Des cohortes de fans sont prêts à les suivre jusqu’à Baris pour leur premier grand concert ! Reprenant leur train capturé, les S.A.S. foncent sur la capitale... ou plus exactement vers la seule salle de concert valable qu’ils ont trouvée : le Stade de Rance !

Ce soir là, Johnnys Hallydays, célèbre rockeur yssois, fête tranquillement sa soixantième année. Alors qu’il estime en chantant que « Toute la musyque qu’il aime, ah que elle vient d’Offenbach », son tube est interrompu par l’arrivée d’un train sur la façade est du stade (qui est d’ailleurs partiellement démolie).

Stupeur collective, on peut le comprendre. Sortant du train, les S.A.S. se précipitent sur scène. Accompagnés de pit-bulls pat-pit-bullaires qui font déguerpir les videurs, les trois génies de la musique contemporaine ligotent Johnnys à leur amplys (le malheureux finira le concert sourd) et, tandys que leurs fans de Pruxelles et de Saint-Trop’ envahyssent également le stade, ils font leur premier (dès)accords. Déjà, la foule est en délire et hurle.

Bon, c’est peut-être aussi parce qu’un des pit-bull s’est échappé et semble avoir très, très faim. Puys, les premières notes du premier morceau commence... (le pit-bull libre qui effrayait tout le monde s’enfuit tout de suite du stade, il est actuellement en clinique psychiatrique, envoyez vos dons à S.O.S. Animal Maltraités).

Et c’est par un glorieux To the benefit of the People que le groupe entame son premier vrai concert. Ils reprennent bien sûr leurs tubes joués à Pruxelles et Saint-Trop, avant d’interprêter pour la première foys sur scène, Don’t let it be !, ode à la révolte frénétique contre le monde...

rappellons ces vers d’une poésye qui confine au sublime : « Mother Mary comes to me, speaking words of wysdom... but I kicked her fooly ass and yelled : Don’t let it be ! Don’t let it be ! ».

Alors que la foule est en train d’incendier le stade de France pour faire honneur au groupe (agiter des briquets, c’est d’un banal !), le GIGN arrive, appellé par l’Assocyatyon des Amys de Johnnys Hallydays, envahissant le trou creusé par le train.. Malheureusement pour le groupe, les troupes de l’OMAN ont également entourés le stade.

Mays, chance extraordinaire !, l’un des généraux est un fan des S.A.S. et, trahyssant les siens, vole un hélicoptère, et permet au groupe de s’échapper. Il les dépose à Londres, en leur disant : « Surtout, les gars, continuez ! »

La suite est facile à deviner : après une nuit à l’hôtel, le groupe se fait passer pour une délégatyon yssoise auprès de la Reine d’Anglederre.

Cette dernière les reçoit pour le thé, en compagnie des enfants du Prince Charles. Les SA.S. arrivent poudrés, perruqués, maquillés, fringués comme au XVIIIème siècle ; la reine leur fait un grand sourire, constatant cette élégance.

Soudain, John Les Nonnes sort de sa veste une mitraillette en plastique (mais qui s’en douterait, hein ?) et se met à menacer Sa Royale Majesté, tandys que Zyzy et Ramon décydent de tager la pièce (avec des slogans évocateurs, comme « Lords Suck » ou encore « Fuck the monarchy »).

Enfin, ils interprêtent pour la reine Libérez Ys ! et Freedom ys a whore, avant de déguerpir parce que Buckingham Palace est, pour changer !, entouré par les flics. La Reine, convaincu par le potentiel musycal de ce groupe essaye de les poursuivre pour les faire jouer plus longtemps. Quand aux gosses du Prince Charles, ils sont hypnotysés par le contenu magyque des chansons du groupe (She screwed with Chyna, she screwed with Russya, she screwed on left, she screwed on right, always sayd she was theft, always sayd we had to fight, oh, oh, Freedom sucks, yes, Freedom ys a whore !).

Bref, c’est dans la lymousyne royale que les S.A.S. quittent le Palace, tandys que la Reine leur offre un de ses avions pour se rendre à Berlin. Une foys l’avyon duement décoré (avec cette sy jolye phrase : Envoyons nous en l’air !), le groupe fuit l’angleterre... non plus à cause de la polyce, mays parce que les fans se précypytent vers eux par millions (c’est byen connu : l’accent yssois a des effets ravageurs sur les anglos-saxonnes).

Leur arrivée à Berlin est monumentale. L’avion se pose après un rase mote de cinq minutes contre ce qui reste du célèbre mur, et fait un looping juste avant de passer sous la porte du Brandebourg (mais si, mais si, ce grand monument kitsch avec des turfistes à son sommet).

Malheureusement, l’avion s’écrase quelque minutes plus tard contre un ancien hôtel particulier (ce sont des choses qui arrivent). Echappant à des tornades de feu (rien que ça), les S.A.S. ne font ni une, ni deux et montent leur scène juste devant l’incendie.

Ils jouent naturellement Je suis un pyromane, alors même que Sysyphe Les Nonnes est en train de brûler vif ! Le succès de cette opération publicitaire dépasse toute imagination (ainsi, il est vrai que le coût du traîtement de Sysyphe au servyce grand brûlé de l’hôpital le plus proche).

On les trouve le lendemain en plein devant la fameuse porte du Brandebourg jouer leurs plus grands tubes. Les pleurs d’émotions des fans manquent d’inonder la capitale (comment ne pas être profondément touché par ces vers si romantiques de Libérez Ys ! : « Terre d’arystos, pays de coincé ! / Métaligores, m’as-tu-vus ! / Nous arrivons pour débloquer / Ce balays qui bloque votre cul ! Terre d’arystos, Ys la paumée / Où le crack n’arrive jamays ! / Métaligores, nous voilà / Adyeu l’absynthe, vive la vodka ! »).

Chose extraordinaire, le concert n’est pas interrompu par la police. Après quelques jours de repos bien mérités, S.A.S. continue sa tournée Européenne en allant à Vienne dans une vieille Trabant (voiture de l’ancienne R.D.A.) louée à bas prix.

Et ils s’arrêtent devant l’hôtel central, où se tient un congrès de philosophes lacanistes. Déguysés tous les troys en Sygmund Freud, ils font une entrée fracassante dans la salle de conférence et interrompent un speech sur le thème « Lapsus, pute... euh !, puce à l’oreille ? ».

Après avoir ligoté avec les cordes d’une vieille guitarre le conférencyer, ils entreprennent de jouer quelques morceaux improvysés (dont malheureusement nous n’avons pas gardé les paroles, mays dont nous connayssons quelques titres : Ca plane pour surmoi, moi, moi, moi..., ainsy que Qu’y a-t-il dans le cerveau d’un métaligore ?).

Enfin, au moment où ils jouent les premières notes de Sea, sex & suck, deux agents du SYRE, qui les suivaient depuys Pruxelles, entrent dans la salle, mitraillettes en mains - hé oui ! hors d’ys, les armes exystent, souvenez vous ! - et canardent le groupe, pour sauver ce qui reste de la réputatyon d’Ys en Eurobe.

Le groube s’en tire in extremys et rejoint sa Trabant. Poursuivi par une cadillac du plus bel effet (le SYRE donne tout de même le droyt à un certain standing !) les S.A.S. en sont réduits à se réfugyer au consultat Krasslandays ! De là, ils partent en Zeppellin vers de nouveaux horyzons... et un concert mémorable à Rome, dédyé au « Krassland et à tous les Krasslandays, nos amys, nos frères, nos camarades ! », en plein milieu du colysé.

Ils joueront devant des italiens en délire leurs hits inépuysables, et, pour la première foys sur scène, la chanson Imagine (Ys friend with Krassland), qui connaît immédiatement un succès planétaire.

Les éditeurs de disquent se les arrachent, les fans se tuent entre eux pour un symple single, la folie S.A.S. est lancée !

Une semaine plus tard, ils quittent l’Europe porter la bonne parole en Assye !


From : Guadalquoiça, South-America
To : Ys, Microworld
Topic : Tu l’a dans le cul, manu ! (Présentatyon au Dogéale)

Cher Emmanuel Raveline,

Nous avons piraté ton adresse e-mail pour pouvoir communiquer. Nous espérons que tu ne nous en veux pas.

Chers Yssoises avec un joli décolleté, chers Yssois,

Icy le groupe S.A.S., Sysyphe les Nonnes, Ramon Harr-Ysson et Zyzy le Zazou. Nous déposons une candidature au titre de Doge au nom de notre parti politique - groupe musycal. On voulait le faire en musique, mays on a pas d’encodeur MP3 ycy, et John a la flemme d’écryre les paroles. Le nom de notre party est donc le S.A.S. (Son Altesse Sérényssyme, ou Syndicat pour l’Abolytyon des Supérieurs).

Notre programme politique est d’arracher les cordes vocales des arystocrates pour en faire des guitarres ; nous brûlerons les hérétiques Francoyvylloniens dans de l’huyle bouyllante, et adoreront Poséydon de la seule manière qui est acceptable : violemment, et non avec les p’tites couilles de Marcus Porcus Catonys, qui, en rayson de la fayblesse de son actyon, verra son phalus découpé, tranché en petit morceau et vendu à un restaurant quelconque de Chysnatown. La République Ravelinienne sera entièrement rasée.

Enfin, nous organyserons une grande actyon de réunifycatyon entre les Krassyeux et les Yssoys, car les Krassyeux sont nos frères, ainsy qu’il est dyt dans les Manuscryt de la Mère Abayse Morte. Quand aux Syldaves, ces fyls de chyens galeux verront leurs noms gravés dans les regystres de l’Inquysytyon, et ils seront chassés du royaume. Nous rentrons à Ys prochaynement pour fayre campagne.

Sysyphe les Nonnes se présente au titre de Doge, et ses deux vyces-doges seront Ramon Harr-Ysson (Vyce-doge chargé de l’élévatyon des masses) et Zyzy le Zazou (Vyce-doge chargé de la lutte contre la surpopulatyon).

POUR UNE YS DE MOU, VOTEZ POU !

POUR UNE YS QUY L’A DANS L’OS, VOTEZ NYKOLAOS !

POUR UNE YS QUY S’PRENDS LA TÊTE, VOTEZ D’AMBYCTETE !

POUR UNE YS TOPLESS... votez S.A.S. !

John, Zyzy & Ramon,

3 jeunes hommes en colère.


Episode Two : L’assye, chienne infidèle

(Attention, ce message contient des scènes qui peuvent choquer des métaligores émotifs)

Pour faire une entrée digne de ce nom, les S.A.S. ont une idée de génie : un concert interdit (oui, jusque là, c’est pas très original) dans la cyté interdite, en Jyne (là, c’est mieux) ! Sublime ! Après une infiltration discrète des lyeux, ils lancent à plein volume, à minuit, le générique de « James Bond », au plein cœur de Békin.

Avec un porte voix, Sysyphe les Nonnes hurle : « L’Assye, chienne infidèle ! Ne te laysse pas faire ! Peuple Jynoys, tous aux fusils ! Donnons son sens plein à la Révolutyon Perpétuelle ! ».

Bien décydé à rerévolter la culture, les S.A.S. entament Mama Mao, hymne à la décadence et à l’anarchye. Tandys que l’armée encercle la Cyté Interdyte, ils parodyent l’hymne natyonal sur leurs guitarres. L’avyatyon de la République Populaire bombarde la zone, et ils tonitruent toujours : « Jyne, Ys, même combat ! Jyne, Ys, même combat ! »

Les tanks défoncent les murs de la cyté, les S.A.S. dansent Y.M.C..A. des Village People. Scène gygantesque ! Les troys stars du punk contemporain se mettent entièrement nus ! Ils avancent vers les tanks ! Incroyable ! Merveilleux ! Quel sens extraordinaire dans cet acte ! C’est extraordinaire ! C’est sublime !

Mays ! Mays ! Que se passe-t-il ? Les tanks foncent vers eux ? Qu’à cela ne tienne ! Les S.A.S. hurlent « Plutôt mort qu’yssois ! »

Scandale immédiat ! Le consulat yssois exige la livrayson du groupe aux autorités yssoises ! Après deux heures de dyscutyon (pendant lesquels les chars n’osent pas avancer d’une chenille), les autorités jynoyse acceptent de laysser à Ys les troys personnages (en échange de dyeu sait quoi).

Tandys qu’une voyture diplomatique vient chercher les troys yssois (qui se sont resapés, il fait froid), ils continuent leur concert ! Des millions de jeunes Jynoys vont applaudir « Sea, sex & Suck », « Bouche moi l’trou (d’la sécu) » et, en pure impro, Fuck your dictator ! Une foys dans la voiture qui doit les amener au consulat, les S.A.S. cassent une vitre, pousse le chauffeur, et prennent les commandes de l’engin. Directyon le tybet, pour un concert d’enfer à Lhassa !

L’arrivée des S.A.S. à Lhassa vaut le détour. Descendant du haut de l’Hysmalaya en surf des neiges, et en hurlant le slogan « L’assie, chienne infidèle ! », les S.A.S. débarquent dans la lamasserie, et donnent un concert « spécyal Tybet », soutenu financyèrement par l’ « Association des Bobos Eurobéens », toujours très concernée par la cause Tibettaine. Malheureusement, la Jine menaçant de recourir à l’arme atomique si les S.A.S. n’arrêtaient pas de tout de suite le concert, ces derniers fuient vite fait au Jabon.

C’est en surf tout court, en plein Tsunami mineur, que les S.A.S. arrivent au Jabon. Entourés de pulpeuse playmates assyatique (ben tiens !), ils vont tout droit à la bourse de Dokyo. Leur concert « Niquons le nikei » restera dans les mémoires. Déguysé en businessmen, ils jettent des tonnes de billets verts un peu partout sur leur passage. Dans un grand dyscours lu à la tribune de la bourse, Sysyphe Les Nonnes clame la « nullité de Confucius », et invite la « jeunesse jabonnaise à se révolter ».

Jouant un très fameux Somewhere over the Rainbow, ils y ajoutent une improvisation sur le thème « Let’s fuck economy ». La police Jabonnaise ne se décidant pas à intervenir, les S.A.S. entament une « Freedom ys a whore », sublime. Enfin, ils jouent « Antipathy for Francoyvyllon », avant que les forces spéciales jabonayses, constatant que la bourse connaît une nouvelle foys la cryse arrive pour empêcher ces fauteurs de troubles de saccager plus encore l’économie Jabonayses déjà en lambeaux.

Les S.A.S. s’enfuient donc pour la Rustrye, et rejoignent Moskou en soudoyant un mafieux traficant de drogue qui leur prête son jet. Les S.A.S. s’apprêtent à rendre une petite visyte de courtoysye à Vladimir Krasspoutin, actuel despo... euh... présydent de ce noble pays. S’arrêtant devant le Kremlin, les S.A.S installent leur matos sur la Place Rouge. Et ils se mettent à jouer : « U.S.S.R. ys back », grand tube reprys troys jours plus tards sur toutes les radios underground de ce monde.

Faysant un remake de ce grand tube de la dysco des années précédentes (voire très précédentes, c’est à craindre), ils reprennent Raspoutysne ! (Mays sy, souvenez vous... « Ra, ra, Raspoutysn, lover of the Russyan Queen »). Interprétant d’éblouyssants solos de tubes ayant fait plus que leurs preuves, les S.A.S. font un tabac... jusqu’à ce que le présydent se demande ce qu’est ce bruit à ses fenêtres.

Vladimir Krasspoutine constate furieux qu’une bande de petits voyous sont en train de chanter « Poliouchka » les bras croisés, sautillant sur les jambes, en caricature de danse russe traditionnelle. Puis, Sysyphe les Nonnes jongle avec des faucilles et des marteaux, avant que le président hurle : « C’est un Dzédzéne ! C’est un terroriste ! Aux armes ! » Les S.A.S. s’enfuient à bord d’un vieux sous-marin nucléaire, sous la Moskva.

Après quelques concerts mineurs (aux îles Gourils « Péril Gouril », en Dzédzénie « Dzédzénie, Ys ; la Rustrie, les vioques : Même combat », etc.), ils donnent un dernier concert Assiatiques à New-Dehlys, en Inte. Devant des millions de Fans, leur concert d’adyeu au public assyatiques (intitulé « Caste-toi », avec quelle inventivité linguistique !) est violemment interrompu par une invasyon soudayne de l’armée Jynoyse, venue tout spécyalement pour eux. Quelle attentyon touchante... Nos troys larrons s’enfuient précypytemment dans un camyon pompyer (pour changer un peu). Leur prochain but : éteindre le feu au broche-orrient !

icy, petit commentaire de Paxatagore On dit le Jambon, pas le Jabon. Du temps de l’expansyon maximale de l’Empire du Jambon (dit aussi du Soleil Levant, le chef de l’Empire du Jambon étantun Myskado, du nom de ces petits batonnets de pâte recouverts de chocolat), le Show Gun, le chef du gouvernement jambonnais (qui lui même doit son titre aux nécessaires qualités militaires qu’implique ce poste) avait envysagé de transférer la capitale de l’Empire à Barme ou à Payonne. On aurait alors parlé de l’Empire du Jambon de Barme ou de l’Empire du Jambon de Payonne. A quoi avons nous échappé, tout de même.

tdm Par contre, impossyble d’échapper à vous...

John les Nonnes, Roi du Punk Poséydonnyen violent : Okay, les gars, vous êtes deux, vous avez des noms nases et trop long, donc je vays vous symplifier un peu.

Donc, Anamachin, ce sera Vioque n°1.

Théo vrac, ce sera Vioque n°2.

A Vioque n°1 : Ecoute, mec, je ressors du Jabon, alors croys-moi, je says comment ça s’écrit.

A Vioque n°2 : T’inquiète, quand on sera élu, on lui coupera les cordes vocales.


Le Syndicat pour l’Abolytyon des Supérieurs ainsy que le groupe de punk Son Altesse Sérynyssyme, ces deux personnes morales étant réunies sous la même abrévyatyon de S.A.S. et réunyssant les troys jeun’s dynamiques que sont Sysyphe les Nonnes l’arystocrate décadent, Ramon Harrysson le batteur abattu, Zyzy le Zazou l’homme "aux amitiés particulières", donc !, reprenons le sujet de cette phrase à faire pâlir Proust hymself de jalousye, les S.A.S. étayent tous attablés dans le salon de la vue plongeante, aux Deux Mâ-Goh, fumant des pipes d’Opyum en ahanant des âneries pas banales.

Sysyphe les Nonnes : Les mecs, ça va mal... aucun concert donné depuys un moys... aucune voyx aux électyons dogéales... notre groupe est en pleine chute.

Ramon Harryson : C’est sûr. On aurayt mieux fait d’appeller ça "Icare’s Follower" ou un truc comme ça.

Zyzy le Zazou : De toute façon, de nos jours, y’a plus que le black-gray-dark-hard-trash-metal qui intéressent les gens, alors...

Sysyphe les Nonnes : NON, mes amys ! Le punk n’est pas mort ! Il vit encore ! (Dit-il, superbe, agytant sa pipe et assommant Hector D’Yscyple qui passayt par là à la recherche, non du temps perdu, mays bel et byen d’un ouvrage indiquant comment faire peur aux léviathans qui, sayt-on jamays ?, eut pu être égaré dans cet antre de débauche et de playsyrs que sont les Deux Mâ-Goh, 6, Rue des Myriades de félicités, Chysnatown, Venys, ouvert à partir de... hum ! Reprenons.) Mays bon, c’est pas tout ça, les p’tits gars... la politique, la politique, notre avenir est là. Dans quelques jours, sy Marilyse Emphetuocle confirme ma demande auprès du Conseil des Grands, je deviens membre de cet auguste conseil, et il va falloir que j’ai un moyen de montrer que je suys un jeune arystocrate ambytyeux et dynamique, présent sur la scène yssoise, prompt à changer les...

Ramon Harrysson : Pitié ! Dites-moi qu’il y a un bouton pour l’arrêter.

Sysyphe les Nonnes : Bon, bon... aydez-moi à trouver un moyen de se playndre.

Zyzy le Zazou : Euh...

Ramon Harrysson : Baaaah...

Sysyphe les Nonnes : Z’êtes nuls, c’est pas croyable... puysqu’on est pas au pouvoir, on est dans l’opposytyon, correct ?

Ramon et Zyzy : Correct !

Sysyphe les Nonnes : Et sy on est dans l’opposytyon, il faut... il faut...

Ramon : ... qu’on fume de l’Opyum ?

Zyzy : ... qu’on se shoote à mort en s’enfilant des p’tites lolonayses ?

Ramon : ... qu’on bute des Francoyvyllonyens en priant Poséydon ?

Zyzy : ... qu’on essaye de trouver la solutyon au problème posé par Fermat ?

Ramon : ... qu’on sale plus l’Opyumo Bucco ?

Sysyphe : Vous êtes nuls, les gars. Sy on est dans l’Opposytyon, il faut qu’on S’OPPOSE ! (Dit-il, grandiloquent !, soulevant sa pipe d’Opyum !, et il assoma Lool de Virion qui, courrant pour chercher Hector D’Yscyple et lui dire que, non, décydément, y’avait rien aux Deux Mâ’G sur les phobies des léviathans).

Zyzy : Aaaaaaah !

Ramon : Mays ouiiiiiiiiii !!!!

Sysyphe : ALORS TROUVEZ UNE RAYSON, NOM D’POSEYDON ! (Dit-il en écartant grand les bras, assomant au passage Emmanuel Raveline qui se demandayt ce que Lool de Virion et Hector D’Yscyple foutaient par terre en train de roupiller alors que, merde quoi !, il y avait urgence, les léviathans hantaient les égoûts) Et qu’est-ce que c’est que ces gens qui n’arrêtent pas de passer par là ! Y’en a marre ! Allez vous faire assomer ailleurs !

Ramon : Chiens de Francoyvyllonyen !

Sysyphe : Tays-toi et cherche : une i-d-é-e.

Zyzy : Je says !

Sysyphe : Vazyvouar.

Zyzy : Quelqu’un a reçu un point d’Yssyté, ces derniers temps ?

Sysyphe : Nan.

Ramon : Nan.

Zyzy : Impeccable ! Alors protestons, exygeons la dystributyon plus courrante de points d’Yssyté, sous peine d’asphyxyer l’économie !

Sysyphe : Eh mays... c’est pas bête, ça...

Ramon : C’est même très malin !

Sysyphe : Parle pas de ce que tu connays pas... bon, vyte ! Donnez moi une trybune, et je m’en vays appeller la populace à manyfester !

Sysyphes les Nonnes.