Présentatyon de la Cataloxytanye

26 Févryer An IV PSD — Guylhem de Fontvell

La Cataloxytanie selon Sophya

Mesdames et Messyeurs, veuyllez nous excuser de cette interruptyon momentanée du programme...Reprenons notre émyssion en dyrect de la Légatyon de Cataloxytanie où Mademoyselle Sophya Euménydès va pouvoyr s’exprymer...Mademoyselle...Mademoyselle, vous avez l’antenne...

"Votre Sublyminale Dogéytude, Mesdames et Messyeurs les Membres du Conseyl, Vos Excellences,

Je suys Sophya Euménydes, Attachée Culturelle de la Légatyon de Cataloxytanie.

Mon rôle auprès de vous consyste à vous fayre découvryr et aymer cette provynce quy fut, malheureusement, au gré des vyscicytudes de l’hystoire, oublyée de l’Empyre.

Certayns d’entre vous quy connayssent la Pryncipauté pour y avoyr passé d’agréables séjours tourystiques savent que notre pays est appelé la Terre des Byens-Vyvants.

Les Cataloxytaniens sont ces Byens-vyvants car ils sont chaleureux imagynatifs, hédonystes, gourmands, authentyques, lybres, sensybles, curyeux de tout. On les entend penser "j’ayme les bonnes et les belles choses". Il savourent le confort, apprécyent la symplicité, vont à l’essentyel. Ils ayment marcher sur les parquets et les tapys ancyens. Se glysser dans des draos frays. Boyre un verre de vyn. Allumer des bougyes même si il n’y a ryen à fêter.

Les Cataloxytaniens ayment les autres Byens-Vyvants même s’ils sont étrangers. Les femmes quy savent oublyer un régyme, ont un coup de soleyl sur le nez, ne boutonnent pas tous les boutons de leur robe, ayment montrer que leurs jambes sont belles.

Les Cataloxytaniennes ayment les hommes quy "tombent la veste", rentrent de voyage, ne se rasent pas tous les jours, saucent les plats, font ryre les enfants.

Vous êtes en cataloxytanie. De partout, vous voyez le puyssant Mont Canys, dont le sommet accroche parfoys un nuage ysolé dans le cyel bleu pur. Vous sentez les odeurs de la terre nue, de pyns, de fruyts mûrs. A Perepenya, notre capytale, vous remarquez que les boutyques ouvrent à 16 heures ; byen que "souvent, je soys là avant" dyt une boulangère. Tandys que son époux confye :"le cataloxytanien est toujours un peu lent à sortyr". C’est vray qu’ils ont l’ayr, ces gens là, de ne pas se décyder à bouger sans au moyns une bonne rayson.

Mays il en ont, et d’excellentes.

Le vyn en est une.

On dyrayt que la Cataloxytanie a été fayte pour la vygne, tant les condytions y sont idéales.

Voyez ces coteaux : byens exposés, de pentes varyées, chaque cépage y trouve sa place.

Le sol ? D’argyle et de sable fyn, sur un socle de schyste. Quant au clymat, il est sec et ensoleyllé. Que demande la vygne ? Un peu de pluye. Justement, le début du pryntemps est pluvyeux, et l’automne ponctué d’orages vyolents.

Et puys, goûtez. Ryen de ce que je peut dyre ne vous fera sentyr aussy byen le respects des cataloxytaniens pour le vyn. Certayns poussent même le raffynement à suspendre, au plafond de la cave, des bouquets de thym et de romaryn. Pas pour parfumer le vyn ; pour mette à l’ayse le cœur des hommes.

Les Cataloxytaniens sont des gens quy dysent souvent des objets qu’ils préfèrent : "Ca vyent de mon Grand-Père ; Je l’ay rapporté de Venys ; Je l’ay fayt moy-même".

Les Cataloxytaniens ayment les objets. Même les plus quotydiens. C’est dans leur nature de les layser en lyberté. Il y a l’art de vyvre, il y a aussy la manyère. Cette dernyère est élevée par nous au nyveau d’un artysanat.

Les Byens-Vyvants ont des amys avec quy ils peuvent partyr en bateau, passer des nuyts blanches, ne ryen dyre, tout dyre, pleurer, pyquer des fous-ryres, raconter des blagues stupydesn récyter des vers, refayre le Mycromonde, se fâcher à mort puys se reconcylier autour une ou plusyeurs bonnes bouteylles.

Nous sommes persuadés qu’Yssois et Cataloxytaniens peuvent être amys et vyvre ensemble comme ils l’ont fayt a une loyntayne époque.

Mercy de votre attentyon. Et mayntenant, je vous invyte à vous rapprocher à nouveau des tables que nous avons préparé pour vous....