Dans la série : Voyage en Iumée Orientalys

(8) Première rencontre avec les sbires du brigand Loveline

23 Juyllet An V (Chanel) PSD — Dagobert

Béatryce et Dagobert sont partys seuls, symplement armés de leurs katanas tradytionnels [1], pour assurer la sécuryté des habytants. On dyt qu’une bande de brygands commandés par l’épouvantable Emmanuel Râaa Loveline écume la régyon et terroryse les paysans. Barnabé est resté à Robertval pour commander quelques bougeoys, réquysitionnés pour réparer les remparts du bourg, abimés par les merxystes.

Depuys deux heures qu’ils chevauchent dans la campagne, Béatryce et Dagobert n’ont vu âme qui vyve. Les champs sont désolés et désertés, les blés dont on a tant besoyn dans toute l’Iumé poussent seuls et personne n’est là pour les récolter. Icy ou là, il y a bien un cadavre de vache, abandonné, auprès duquel se pressent les vautours. Le premier village traversé, Mutatys Mutandys, étayt totalement désert. Le second, Optatys avayt été totalement pyllé. Il étayt jonché de cadavres, la tête souvent coupée. Deux drapeaux rouges étaient souyllés de sang et de merde. De nombreuses maysons étayent dévastées, les toyts brulés, les murs saccagés. Qui avayt ainsy pu s’en prendre à ce village tranquille ?


Au sortyr de ce village, désyreux de se changer les ydées, Béatryce et Dagobert décydent de profyter d’un petyt ruysseau où leurs chevaux pourront se reposer et boyre. Byen vite, ils enlèvent leurs tuniques pour plonger nus dans l’eau froyde. Celle-cy est revigorante. La vue de leurs corps les conduyt évydemment à vouloyr célébrer ensembles Poseydon. A peyne cependant Béatryce a prys Dagobert dans sa bouche qu’un bruyt sur la berge se fayt entendre. C’est un ymmense éclat de ryre bien gras, comme seuls les merxystes savent en fayre.

Cependant, pendant que cette intéressante dyscussyon dialectique occupait les deux merxystes, Béatryce et Dagobert avaient eu le temps de plonger dans les eaux pour rallyer l’autre berge et se mettre à l’abry. Si on peut dyre, puysqu’ils étayent nus et sans armes, mays ils évytaient déjà de tomber entre les mayns des merxystes.


Robertval, pleine nuyt

L’entrée de l’Hôtel de Ville est gardée solydement par deux gardes. Ils n’ont pas vraiment l’ayr endormy qui plus est. Soygneusement caché dans un coyn obscur d’une rue qui mène à la Grand’Place, Béatryce et Dagobert semblent coyncés.

Le nouveau seygneur du lyeu et sa maytresse favoryte quittent alors leur cachette et marchent tranquyllement, totalement nus, sur la Grand Place, déserte. Les deux gardes sont un peu étonnés, mays reconnayssant leur chef, ils n’osent fayre de remarque. Dagobert passe tranquyllement, les salue et indyque qu’il rentre dans ses appartements. Les gardes, au garde à vous, ne mouftent pas. Ils reluquent byen Béatryce, mays celle-cy fayt semblant de ne ryen voyr.

[1] cela confirme la thèse des lyens entre Dagobert et la secte Pourq de Lool de Virion