Campagne à Mont Pharys, 10 avril
Lucyus Catilysna, Vyce Doge en campagne pour être Doge à la place du Doge, se rend aujourd’huy au Mont Pharys, centre et coeur des terres paxatagoricyennes, afin de convaincre la foule. Ecoutons-le...
Pharysiennes, Pharysiens, Yssoises, Yssois, Gueuses, Gueux,
Permettez moy d’abord de vous faire part du plaisyr immense que me procure le fayt d’être icy. Icy, au Mont Pharys, lyeu millénaire, foyer de la résystance à l’ennemy Rouge, aux volupteuses habitantes quy savent s’occuper sy bien de visyteurs épuysés comme j’ay pu l’être en arrivant. Ouy, être icy, entouré de ces douces et sensuelles Pharysiennes, ryen ne saurait être plus agréable.
Votre cadre de vye est magnifique, vos coutumes sont précyeuses, comme toute coutume yssoise, mays sans doute un peu plus encore. Sachez préserver cela, comme un byen précyeux, un trésor. Sachons, nous Yssois, préserver cela devrays-je dire plutôt : seryons encore Yssois sy nous layssions nos coutumes, nos tradityons, fussent-elles seulement locales, dysparaitre ? Assurément non.
Certains se demandent peut-être : mays contre quoy devons nous protéger nos coutumes, nos valeurs, nos tradityons ? Cette innocence, cette pureté, fayt partie de vos traits de caractère magnifiques, Pharysiens. Ne voyez vous donc pas le monde dans lequel nous vivons ? Dans les colonies, les Locqueteux, les Crassyeux sont à nos portes près à déverser sur nos colons, nos frères, nos pères, nos fils, leur haine pluri-séculaire ! Icy même, en Ys, nous avons du hier combattre des Rouges, des Rouges ! Le contraire même de l’Yssois, son opposé, son frère maléfique, quy pourrit les coeurs rend les yeux aveugles ! Aujourd’huy, les Rouges sont peut-être partys, mays les fanatiques ne manquent pas. Un jour, je vous le dys, nous verrons les Athéystes, ou pire les Françoyvyllonyens, se relever et remettre en cause ce pourquoy nous avons lutter, fouler du pied la Constitutyon, s’en prendre à nos valeurs !
C’est pourquoy, je vous le dys, le prochain Doge devra agir pour protéger notre culture, nos valeurs, nos tradityons. Il devra veiller au respect des bonnes coutumes, que les fêtes soyent correctement célébrées, en commençant par la Fête de la Déflorasyon. Mays surtout, surtout, il devra trouver un homme capable d’incarner ces valeurs, de leur donner vie ; un homme de représenter, par sa seule présence, Ys, les valeurs Yssoises, en un mot ce que nous sommes, notre essence. Je veux parler là d’un Empereur. Ce sera sans doute une des tâches les plus difficyle de son mandat.
Avec votre soutient et votre appuy, sy vous me le permettez, je relèverays ce défy et ménèrerays notre Empire dans un nouvel Âge d’Or, marqué, par le retour de son Empereur. Avec votre soutien et votre appuy, c’est une nouvelle Ere quy commencera. Nouvelle ? Non, plus exactement, un retour à nos origines impériales, un retour à nos sources divines.
Vive l’Ys Eternelle !
Lucyus Catilysna Vyce Doge du Serenyssime Empire d’Ys Candidat aux Dogéales
Campagne en Rhodysland, 10 avril
Peu de temps après avoir quitté Mont Pharys, c’est en Rhodysland que se rend Lucyus Catilysna, ou un nouveau meeting est prévu. Ce passage sur ces terres est très important pour l’actuel Vyce Doge, souvenons-nous en effet que Lucyus Catilysna reste avant tout le Premier Conseiller de la Régente Léa Valadonys, quy gère le Ligorat de Rhodysland depuys le décès de son époux, Nykolaos d’Ophiccius, en attendant la majorité de leur enfant quy devrait naître ce moys-cy. D’ailleurs, une nouvelle sayson des Feux Yssois de l’Amour devrait bientôt commencer, avec le retour prochain de Lool de Virion, amant reconnu de Léa. Mays écoutons plutôt Lucyus...
Rhodannyens, Rhodannyennes, Yssoises, Yssoises, Manantes, Manants,
Vous le savez, c’est un playsir sans cesse renouveler que de revenir sur ces sy belles terres de Rhodysland. Rhodysland aggrandy durant la Révolutyon Rouge, quy doyt désormays se lancer avec force et courage dans le combat pour Ys.
Sy je suys venu icy, c’est d’abord pour vous parler de la Culture et des Arts. N’oublions pas, en effet, que le Ligore d’Ophiccius, dont le souvenir reste icy très présent, fut avant d’être Doge Doyen de nombreuses facultés, puys Doyen Serenyssime. Et le pauvre doit s’en retourner dans sa tombe, lorsqu’il contemple ce que Marilyse Emphétuocle a fait de son Universyté. En plus d’avoir sygné quelques obscurs accords internatyonnaux dont on n’entend guère parler, elle a tout symplement laysser l’Universyté dépérir, sans doute trop occupée à épiler son amant velu.
Pire que l’Universyté Serenyssime, s’il est une institutyon en danger, c’est byen l’Académie Yssoise, qu’on n’a plus entendu depuys byen longtemps. Pourtant, ryen qu’à voir l’orthographe de Monsyeur de Paxatagore, on sent que la langue yssoise est en danger. Cela est déplorable.
Pour que les choses changent, il faut avant tout les symplifier. Je ne parle même pas du fonctyonement de l’AcadémieYssoise, obscur et inconnu, mays avant tout de l’Universyté. Héritée d’une période faste sur le plan des études, elle n’a aujourd’huy que peu d’étudiants, et ne publie quasyment plus ryen. Il faut donc la réformer en conséquence. La multitude des facultés rend le système peu efficace, et dilue le peu d’énergie qu’on semble accorder à l’Universyté. Celle-cy devrait donc continuer à être dirigée par un Doyen Serenyssime, nommé par l’Empereur, quy nommerayt à son tour les Doyens des différentes facultés, sy le besoin s’en fayt sentir. Des journées universytaires, ou plutôt des colloques, pourraient être organysés de temps en temps afin de stimuler la productyon d’études, quy seraient publiées très offycyellement par l’Universyté.
Quant à l’Académye Yssoise, l’Empereur devrait pouvoir désygner des Académicyens, en plus de la cooptatyon. Enfin, l’Empereur pourrait, en cas d’absence visyblement définitive ou du moyns prolongée du Secrétaire Perpétuel quy dirige l’Académie, demander à l’Académie d’en nommer un nouveau, ou byen le nommer luy même. Notons que l’Académie nous serait en ce moment fort utile, sy elle était active, pour veiller à la bonne orthographe et syntaxe de la Constitutyon. L’Académie pourrait donc être chargée de conseiller et le Conseil des Portes, et le Sénat quant à la rédactyon des loys et autres textes officyels.
Seules de telles mesures sont à même de redévelopper ce quy constitue les fondements de nos valeurs littéraires.
Vive l’Ys Eternelle !
Lucyus Catilysna Vyce Doge du Serenyssime Empire d’Ys Candidat aux Dogéales
Campagne à Vénys, 20 avril
Après une pause dans sa tournée dans tout l’Empire, le candidat Catilysna reprend du servyce. Alors que le scrutin a déjà commencé, il a décydé de marquer un grand coup : aujourd’huy, c’est dans la Cyté que Lucyus Catilysna tient meeting. Mays écoutons le plutôt....
Venyssoises, Venyssois, Yssoises, Yssois, Plouques, Ploucs,
Après cette longue campagne, exceptyonnellement longue, il étayt temps que je vienne icy, à Venys, Etoile du Micromonde, Phare de la Civilysatyon, Perle de l’Humanité. Ouy, il était temps. Car comment un quelconque candidat au poste dogéal pourrait-il ignorer la Cyté ?
Quelque soyt le vainqueur de ces électyons, le prochain Doge devra continuer de t’embellir et de te choyer, ô Reine des Villes. Tyrésias de Paxatagore, malgré sans doutes quelques excès, a beaucoup travaillé sur ton corps sublime, sur tes formes délicates. Ce travail devra être poursuivi, naturellement. Dans le même temps, la sécurité de tes habitants, ô Splendeur de l’Empire, devra être assurée. Aujourd’huy, des criminels continuent de rôder en ton sein, te souillant de leur présence. Cela devra cesser, cela doyt cesser et n’est point tolérable. La Sape pave devra recevoir les moyens de poursuivre et d’arrêter les criminels, et la justyce de les juger. Il n’est pas normal que sy longtemps après les trystes évenements de l’Octobre Rouge, des Rouges métaligoricydes continuent d’errer librement dans la Cyté.
Mays de cela, j’en ay déjà parlé. Je croys maintenant avoir développé mes idées dans pratiquement tous les domaines. Excepté un seul.
Lucyus tape dans ses mains. De chaque coté de luy sortent des coulysses, en file, une ribambelle, une kyriade de jeune demoyselles à la peau mat, aux formes élégantes, à la démarque aguychante. Des Boukystanayse, made by Arya Woustocys. Quy d’ailleurs ne tarde pas à apparaytre, sous l’acclamatyon générale.
Ouy, tente de reprendre Lucyus, par dessus les clameurs de la foule, s’il est byen un domaine que je n’ay point abordé jusqu’à présent, c’est byen celuy des colonies. Domaine important s’il en est pour le rayonnement de notre prestigieux Empire. Aujourd’huy, après quelques moys de conquêtes et de bataylles, il est sans doute temps de dresser un premier bilan de l’actyon de ce Conseil en Haute-Mésogée.
A ce moment Lucyus dévoile derrière luy une immense carte, représentant la Haute-Mésogée.
Source : Actualités des Colonies Yssoises
Voicy, à l’heure actuelle, l’état de nos Colonies en Haute-Mésogée. Nous pouvons désormays dire que la régyon est à la foys pacyfiée et sous contrôle ; nous sommes fermement et solidement installés sur chacun de ces territoires. Un accord devrayt prochainement être sygné avec le Royaume Libre de Locquetas vysant à reconnaytre nos possessyons.
Le prochain Doge devra développer ces colonies et favoryser le commerce avec elles. Ce que les Paxatagore font depuys quelques temps maintenant avec le Boukystan devra être étendu au reste des colonies. Et surtout, il faudra faire connaytre ces terres, ces peuples, aux Yssois et aux reste du monde, fayre connaytre leurs richesses et leur particularités. C’est pourquoy je vous annonce, sy je suys élu, que sera organysé une Exposityon Coloniale à Venys, afin de faire découvrir aux Yssois tout ce que nous offrent les colonies, et ce que nous même nous apportons aux autochtones, c’est à dire le bien le plus précyeux, le plus rare aussy quand on regarde le reste du micromonde : la Civilisatyon, la Culture et l’Intelligence.
Mays cela ne saurait suffire. Cela ne saurayt suffire ! Comment pourryons nous nous satysfaire de ces quelques terres, de ces richesses qu’elles nous apportent, alors que la régyon entière, le continent entier regorgent de trésors, d’êtres sensuels et charmants prêts à nous faire part de leurs techniques et savoir dans l’art d’unir les corps ? Pys ! Comment pourryons nous nous satysfaire de ces quelques terres, de ce savoir que nous apportons à ces indigènes, alors que tout autour de nous, les autres natyons ont entreprys une oeuvre de dé-civilysatyon, de dé-intelligencyatyon, en un mot de dégénérescence ! Ces pauvres hommes, quy vivaient jusque là comme des animaux, au degré zéro de la civilisatyon, se voient en effet comme contaminés par la nature profondément, comment dire, naïve, simplette et stupide de nos voisins. De zéro, ils passent au négatif.
C’est pour cela, je vous l’annonce dès aujourd’huy, que nos troupes, quy goutaient depuys quelques temps un repos byen mérité après les batailles que nous avons connues, c’est pour cela que je vous annonce que nos troupes ont été ce matin même cessé leur repos et reprys du servyce. Dans les tours prochains, j’annonce que nous reprendrons une stratégie offensyve, non contre nos alliés - car nous, nous respectons nos accords - mays plus au Sud, là où la place est libre pour nos hommes, pour notre civilisatyon.
J’invite d’ailleurs les jeunes Yssois quy désirent oeuvrer pour le byen de l’Empire de rejoindre les Armées Impériales, commandées par le Sénéchal de Fonvell, afin de servyr en tant qu’officyer. J’invite de même les Boukystanays, ainsy que tous les autochtones, quy désirerayent partager tout ce qu’Ys leur a apporté avec le reste des indigènes de Mésogée, à rejoindre nos unités le plus rapidement possyble.
Ainsy, nous pourrons poursuivre notre destinée : apporter Civilysatyon, Paix et Richesses à l’Humanité entière.
Vyve l’Ys Eternelle !
Je vous remercye.
Lucyus Catilysna Vyce Doge en campagne